Menton - Cerbère (vélo de route)

J’enchaîne après la traversée des Alpes par ce périple le long de la côte méditerranéenne de la frontière italienne à la frontière espagnole en plein mois d’Août 2011. Je passerais toutes mes nuits en dur (famille, hôtel, AJ). Ce sera un périple aussi assez dur avec la chaleur, le Mistral et pas mal de grosses grimpettes. Mais beaucoup de belles choses à voir et de belles rencontres.

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Vidéo (29mn)

Compte rendu:

31/07/11

Journée de repos à Menton. Balade à pied jusqu’au jardin du palais Carnolès puis retour dans Menton à pied. Déjeuner au Mac Do pour profiter du wi-fi gratuit. L’après-midi, je prends un bus pour aller visiter les jardins de la Serre de la Madone. Visite guidée de ce grand jardin avec beaucoup de plantes venant d’horizons différents. J’y croise Ambre et sa copine. Retour à pied à Menton. Restaurant de poisson dans le centre ville avec André, Ambre et Caroline.

 

01/08/11

Départ de mon périple le long du littoral. Je quitte donc l’AJ de Menton et prend la direction inverse sur 2 kilomètres pour aller mettre un pied en Italie. Quelques photos au milieu des campings cars avant de vraiment partir. L’étape sera courte mais riche à tout les sens du terme. Ca commence par Roquebrune Cap Martin et ses belles villas cachées sur la presqu’île. Vue ensuite magnifique sur Monaco où il va falloir ne pas se tromper dans son dédale de rues pour en voir un maximum et sans prendre de routes interdites aux vélos. Cela me fait bizarre de me retrouver sur le tracé de formule 1 (vibreurs rouges et traces de pneus encore présents) notamment l’épingle de la Rascasse. Pause photos devant le Casino puis descente vers la piscine. Pour monter sur le rocher, je prends des interdits pour les voitures mais les nombreux policiers ne me disent rien. On me dira juste devant le palais de mettre pied à terre et de ne pas stationner. Beaucoup de touristes parmi lesquels je dois me faufiler. Je quitte ensuite un peu trop vite Monaco mais je ne connais pas les quelques rares accès qui permettent d’aller en contrebas du rocher, au port de Fontvieille. Je rejoins ensuite la presqu’île de St Jean Cap Ferrat, où, sous une belle pinède, des tas de villas de milliardaires se cachent des regards indiscrets. Un coin vraiment chic et tranquille. On se croirait à Beverly Hills. La baie de Villefranche sur Mer est aussi superbe. Un énorme bateau de croisière est au mouillage. J’arrive ensuite assez vite au vieux port de Nice puis sur la promenade des Anglais. Déjeuner avec un panini avant de m’orienter pour trouver l’AJ de Nice. Elle est située en plein centre ville dans un ancien hôtel. Il est encore un peu tôt lorsque j’arrive pour rentrer dans les chambres et prendre une douche. Je patiente donc un peu avant de m’installer dans cette AJ moderne. J’ai bien fait de réserver car l’AJ est complète, beaucoup d’étranger, notamment des japonais. Le vélo est cadenassé dans la cours devant l’entrée de l’AJ. Je passe l’après midi à me balader sur le bord de mer et dans le vieux Nice. Je me fais mon repas dans la cuisine de l’AJ surchauffée par tous les autres pensionnaires faisant aussi leur tambouille. Balade de nuit dans les rues de Nice où l’on voit beaucoup de monde mais assez peu d’animation.

 

02/08/11

Journée passée à Nice, un peu décevante car la plupart des musées sont fermés le mardi. Je monte à pied jusqu’au Mont Cimiez pour la vue, le parc et un rapide coup d’œil sur le monastère de Cimiez. Je redescends sur Nice en bus car la balade était bien longue. Pique nique à l’ombre du musée d’Art que je ne visite finalement pas. Puis balade dans les rues du vieux Nice, montée au château avant de passer un moment à la médiathèque. Je fais ma tambouille le soir même à l’AJ avant une dernière petite sortie de nuit.

 

03/08/11

Je quitte Nice en longeant la promenade des anglais. Le temps est couvert et j’aurai même quelques gouttes de pluie du coté de Cagnes sur Mer. Ce qui est agréable c’est que pas mal de portion de pistes cyclables longent la côte. Littoral assez moche entre Marina Baie des Anges et Antibes, c’est assez rare sur la côte d’Azur pour être signalé. Le Cap d’Antibes ensuite est bien plus beau.

Je file ensuite sur Cannes où je demande à me faire prendre en photo devant les marches du palais des festivals. Tour assez décevant dans le centre ville. Je vois au loin le massif de l’Esterel dont je vais longer la côte en espérant qu’il n’y aura pas trop de dénivelé. Le paysage devient ainsi nettement plus beau à partir de Théoule sur mer. Pique nique à la pointe de l’Esquillon avec jolie vue sur la côte et sur l’île St Honorat mais avec surtout l’avantage d’être à l’ombre. En passant devant la petite crique d’Anthéor, je décide de m’arrêter pour un bain. La plage bien que petite n’a que peu de monde et possède une douche où je pourrais me rincer. L’eau est délicieuse (24°C). Je prends ensuite un verre au snack juste à coté. Sympa, la serveuse accepte que je puisse brancher mon Iphone sur une prise et me remplit mes bidons d’eau. Il me reste ensuite quelques kilomètres pour rejoindre St Raphaël puis Fréjus où je trouve l’appartement de Sylvie sans trop me tromper. Chouette appartement, avec que 2 pièces mais un grand salon et une immense terrasse. On part ensuite déposer mes affaires à l’AJ de Fréjus, située sur les hauteurs non loin de la villa Aurélienne

 

04/08/11

Journée de repos avec Sylvie. 2h de kayak de mer à partir de la plage du Dramont donnant sur l’île d’Or qui fait penser à l’Ile Noire de Tintin puis, pour changer des sempiternelles visites d’église, nous visitons le temple bouddhiste et la mosquée de Fréjus. Visite aussi du mémorial des soldats morts en Indochine. Pot en fin de soirée au port de Fréjus. Nouvelle nuit à l’AJ que je rejoins de nuit sur mon vélo équipé heureusement de micros lampes

 

05/08/11

Je me lève tôt pour pouvoir vite reprendre la route. Je longe la mer en passant par St Aygulf puis Ste Maxime puis on a peut prendre des pistes cyclables pour aller jusqu’à St Tropez. Beaucoup de monde sur la route, surtout dans l’autre sens. Je rentre dans Port Grimaud pour y faire quelques photos de cette jolie marina entièrement artificielle. On arrive ensuite assez vite à St Tropez, déjà bondé de monde malgré qu’il soit à peine 11h. Je me faufile dans les rues pour prendre quelques photos mais je ne m’y éternise pas, d’autant que l’accès à la citadelle est payant. Passage devant la boîte de nuit le Biblos avec ses quelques supercars garées devant. Je continue ma route pour traverser la presqu’île de Pampelonne. Je serais bien allé voir les plages ou faire un détour par Ramatuelle, mais l’étape va être longue et le soleil tape déjà assez fort. La petite route monte jusqu’au petit col de Collebasse qui fait bien rigolé avec seulement 129m mais avec un beau panneau pour la signaler. Descente ensuite sur Cavalaire où je suis obligé de suivre une déviation pour cause de jour de marché mais je dois mettre pied à terre car je n’étais pas préparer à monter une petite côte hyper pentue. Courses pour pique-nique à La Croix Valmer puis déjeuner sur le parking de la plage. Je fais ensuite un détour pour aller voir le fort de Brégançon, résidence de vacances de Sarkozy. Je m’imagine le croiser, lui faisant aussi du vélo et lui raconter mon tour de France. Mais point de Sarkozy à l’horizon mais beaucoup de monde sur la plage donnant sur le fort. A l’approche d’Hyères, comme encore une fois je n’ai plus de batterie sur mon Iphone, je choisis de suivre la nationale d’où je suis sûr que je pourrais voir des indications pour l’Etap Hôtel. Mais le choix n’était pas très heureux car je me retrouve pendant 10km sur une voie rapide, certes non interdite aux vélos mais qu’en même pas agréable. Je me cale bien sur la droite de la chaussée et appui fort sur les pédales. Ouf, je trouve sans problème des indications pour l’hôtel. Comme convenu, je peux stocker mon vélo dans leur réserve. Dîner copieux dans un restaurant du centre ville puis balade digestive dans le dédale de petites rues du vieux centre ville de Hyères.

 

06/08/11

Petit-déjeuner à 6h30 à l’Etap Hôtel car l’étape avec près de 130km et du dénivelé devrait être assez longue. Je pars ensuite en direction de la presqu’île de Giens par une petite route puis une piste cyclable longeant la côte. Assez peu de point de vue depuis Giens vers le large. Je descends dans le port du Niel où j’observe les bateaux de pécheurs vendant directement sur leur bateau le fruit de leur pêche à quelques clients faisant la queue. Retour ensuite vers le continent par la petite route séparant les marais de la mer. Je rejoins ensuite la baie de Toulon par de belles pistes cyclables, parfait même de belles voies vertes. Petite pause au pied de la Tour Royale, à l’entrée de la baie d’où l’on voit nombre de navires de la marine nationale. Je rejoins ensuite le centre de Toulon, mais c’est jour de marché et je ne préfère pas trop rentrer dans ces ruelles pleines de monde. De toute façon, Toulon ne m’attire pas trop et je décide de rapidement continuer ma route. Passage à la Seyne Sur Mer pour pause photo au fort Balaguier, autre coté de l’entrée de la baie de Toulon. Je décide de ne pas aller faire de tour sur la presqu’île de St Mandrier car il me reste beaucoup de kilomètres et de dénivelé. La route de corniche faisant le tour de la presqu’île de Sanary est fermée aux voitures mais autorisée au vélo. C’est super mais il faut tout de même se payer une belle grimpette. On y trouve de beaux points de vue en haut du Cap Sicié. Descente ensuite par des petites routes vers Six Fours où je commande un sandwich et un coca dans un bar. Ensuite, je longe le rivage par des pistes cyclables puis par une voie verte bien agréable. Passage à Bandol puis à St Cyr Sur Mer avant d’arriver à la Ciotat. J’y fais une pause en dégustant une glace italienne et en refaisant le plein d’eau. Le reste à faire pour Cassis risque d’être costaud car il me faut faire la route des crêtes au dessus du Cap Canaille. Je pêne un peu pour trouver cette route car la batterie de mon Iphone est à plat et je ne peux donc plus consulter la carte routière. Des jeunes allant à la plage m’indiquent la route à suivre. La montée est très dure et très longue mais j’y vais doucement et profite du paysage sur la baie de la Ciotat qui s’agrandie de plus en plus en fil de mon avancement. Elle cède ensuite à plusieurs points de vue sur la baie de Cassis. Superbe ! Des touristes s’étonnent de me voir avec mon chargement et me posent des questions sur la remorque. C’est étonnant d’ailleurs l’étonnement que peut créer cette remorque depuis mon départ de Menton. Je le vois bien dans le regard des gens lorsqu’ils me croisent. La descente sur Cassis est directe et très pentue. Un bon 15% négatif ! J’y vais doucement car cela sollicite beaucoup les freins. Cassis est bondé de monde. Je fais un petit arrêt à l’Office de Tourisme pour demander conseil sur la meilleure façon de rejoindre l’auberge de jeunesse et pour faire quelques courses. On me conseille la montée depuis Port Miou, 2 km de piste caillouteuse qui sera dure mais moins longue que de faire le tour par la route et terminer aussi par 2km de piste. Je fais quelques courses pour les 2 petits-déjeuners, déjeuner et dîner des 2 prochains jours et vais jusqu’à Port Miou sur le vélo. Au fond de la calanque, je vois la piste qui m’attend : pentue et bien caillouteuse. Cela va être une sacré galère avec mon chargement et un vélo absolument pas fait pour la piste. Je chausse mes sandales et commence la montée en poussant le vélo. Le 1er kilomètre monte par des épingles à cheveu. Que c’est dur de pousser ainsi le vélo ! Plusieurs fois, je suis vraiment à la limite d’y arriver. Mais bon, je me dis que j’en ai pour ¾ d’heure de galère et après je serais tranquille. La pente se fait ensuite moins raide et je peux avancer plus vite. Finalement, l’AJ n’est pas si loin et j’y arrive sans trop de mal. Je verrais cependant le lendemain que le pneu de la remorque avait crevé. Accueil sympathique par les 2 gardiens pas tout jeune de cette AJ au confort assez rustre : Electricité en 24v et pas de douche. Mais grande cuisine, dortoirs semblables aux autres AJ et qu’en même possibilité de recharger les téléphones. Pour se laver, il faut se débrouiller dans un grand lavoir avec des bidons d’eau. Pas mal de monde dans cette auberge, notamment des étrangers. Le ronfleur en dessous de moi me rendra la nuit un peu pénible malgré les bouchons dans les oreilles.

  

07/08/11

Après un petit déjeuner frugal, je descends à pied par la piste jusqu’à la Calanque de Port Miou, lieu de rendez-vous confirmé la veille par SMS pour la journée de kayak de mer avec Provence Kayak. Nous sommes 7, un groupe de jeunes de Toulouse et 2 individuels, plus notre guide. A 9h, on nous remet notre équipement (kayak ouvert ou fermé, simple ou double suivant les préférences) puis l’on se charge de descendre les kayaks pour les mettre à l’eau. Nous partons directement pour la calanque de Devendson. Il n’y a pas de vent mais une houle assez forte qui fera qu’il ne sera pas toujours possible de passer entre des rochers ou à l’intérieur de grottes. On passe tout de même à travers une belle faille et dans une crique qui est un départ d’une via ferrata. Cela fait du bien de ne plus pédaler et de ramer à la place. J’ai un kayak fermé monoplace assez efficace et stable. Une des filles du groupe sujette au mal de mer doit écourter son raid et nous attendre avec son copain à En Vau que nous rejoignons un peu après pour y faire notre pause pique-nique. Pas mal de monde, surtout venus en kayak mais le coin est toujours aussi paradisiaque. La baignade est délicieuse. Nous reprenons vers les 13h les kayaks pour aller s’enfoncer dans la calanque de Port Pin puis revenir à Port Miou. Petite pause devant le trou souffleur qui nous asperge fortement de ses embruns. Retour un peu avant 15h. C’est un peu court pour soit disant une journée complète, mais le circuit est vraiment superbe et le prix de 55€ est assez raisonnable. Le GPS que j’avais mis en marche à compter un circuit de 12km et bizarrement plus de 400m de dénivelé (l’effet de la houle ?).

Je traîne un peu vers l’entrée du port de Cassis avant de remonter vers l’AJ.

 

08/08/11

Réveil à 7h car je sais que la journée sera longue d’autant que le Mistral s’est levé et qu’il ne va pas me faciliter la vie.

Je commence à pied en poussant le vélo car il y a un peu de piste avant de rejoindre la route.

Dans un virage goudronné, je remets mes chaussures de vélo mais je n’avais pas vu que la piste continuait par la suite. Je dois donc remettre mes sandales jusqu’à la route définitive. Après 2km de piste, c’est enfin bon, on retrouve une petite route qui descend puis remonte vers la nationale joignant Cassis et Marseille. Il reste un peu de montée avant d’arriver au col de la Gineste et d’entamer la descente sur Marseille que l’on voit enfin au loin. Je m’oriente un peu au jugé vers le quartier du Roy d’Espagne, là où j’ai passé les 6 premières années de ma vie. Je retrouve notre ancienne villa qui me semble devenir une forteresse (portail opaque et murs d’enceinte élevés). Les habitants y sont en train de faire creuser une piscine, ce qui ne doit pas être facile quand on voit le tas de pierres qu’ils ont extrait. Tour ensuite vers le centre d’action sociale et la chapelle, là aussi de vieux souvenirs. Par contre, je n’ai pas resitué où était mon école maternelle. Direction ensuite le bord de mer et le Parc Borely. Tout me paraît

assez sale et avec vraiment peu de monde. Je décide ensuite de monter à la Bonne Mère. La montée est costaud avec le vélo et la remorque mais plus grand chose ne me fait peur. Belle vue comme toujours sur cette grande ville de Marseille. A la redescente, je fais bien attention de ne pas m’engager dans le tunnel passant sous le port mais de prendre à gauche pour contourner le vieux port. Pause photo rapide devant les marchandes de poissons face à la Canebière. Ma difficulté sera ensuite de rejoindre l’Estaque en évitant d’être embarqué vers l’autoroute. Je m’en sors plutôt bien au jugé. Cette partie de Marseille n’est vraiment pas agréable : Travaux, quartiers moches et beaucoup de circulation. Vivement que je rejoigne les routes de l’Estaque. Mais une longue montée m’attend après le port de Corbière jusqu’à Ensuès la Redonne. Belle descente ensuite pour retrouver la mer au port du Rouet où je pique-nique de mes reste en regardant quelques planchistes qui ont l’air d’avoir du mal à dompter le mistral. Je longe ensuite la côte en passant par Carry le Rouet et Sausset les Pins mais je ne descendrais pas jusqu’à Carro car il me reste encore vraiment beaucoup de kilomètres pour cette étape d’aujourd’hui. Les quelques montées avant d’arriver à Martigues me fatiguent bien, surtout avec ce vent de face mais je me dis que ce sont probablement les dernières avant d’approcher les Pyrénées. Pause à Martigues dans une boulangerie pour un croquant aux pignons, un coca et refaire mon plein d’eau avant de tourner un peu en ville et voir ainsi si sa réputation de Venise Provençale est bien méritée. C’est effectivement assez joli. La suite de l’étape sera beaucoup moins plaisante. Il va me falloir affronter maintenant une circulation dense et rapide, un Mistral toujours aussi fort, éviter des voies rapides interdites au vélo et un paysage industriel pour pouvoir entrer dans la Camargue. Alors que le plus rapide aurait été de suivre la nationale allant directement jusqu’à Arles, étant donné la densité des voitures et des camions roulant à fond de train, je préfère aller en direction de Port St Louis du Rhône et prendre ensuite la départementale allant jusqu’à Arles. Mais ce n’est pas beaucoup mieux. Le vent de coté est vraiment pénible et ces longues lignes droites sont désespérantes. Autant sur la côte d’Azur je ne voyais pas les kilomètres défilés, là j’ai largement le temps de les voir passer ! Le plus dur m’attend à la bifurcation pour Arles. Là, je sais que sur 39km, je vais avoir 40km/h de vent de face. J’ai déjà 120km dans les pattes, il est déjà 17h, je commence à fatiguer et mes pieds gonflaient par la chaleur me font mal. Je compte en avoir pour au moins 2 heures. Avec tout cela, il ne me reste plus beaucoup d’eau et il n’y a aucun village jusqu’à Arles. Le trafic est plus faible et le paysage un peu moins inhumain mais j’ai vraiment l’impression d’attaquer une traversée d’un désert. Seul point positif, grâce au vent, je n’ai pas trop chaud. Mais la peau de mes bras et jambes est aussi rouge que mon maillot.

La tête dans le guidon, j’entame ces 39km, les yeux fixés sur le compteur, d’abord sur ma vitesse puis sur le kilométrage restant. Parfois, le vent étant moins fort, je me sens des ailes et arrive à tenir un bon 20km/h mais peu de temps après le moral retombe d’autant qu’il est clair que je n’aurais pas assez d’eau jusqu’à la fin. J’ai bu 1.3l sur 20km et je n’ai plus rien pour les 20km restant. J’envisage un moment faire signe à des voitures ou des campings cars pour demander de l’eau. Finalement, je rentre dans un mas pour en demander. Ouf, je vais pouvoir y arriver ! Mais le final est dur car Arles ne se laisse entrevoir qu’à partir des 2 derniers kilomètres. Je trouve sans trop de difficulté au jugé car mon Iphone s’est épuisé avant moi l’AJ. Il est 19h30. J’ai fait 159km. Je crois n’avoir jamais fait une distance aussi longue sur ce vélo, encore moins avec la remorque, et un trajet en vélo aussi interminable.

Accueil sympa. Je peux ranger le vélo dans un local avant d’aller prendre ma douche. Je vais ensuite manger dans une pizzeria du centre ville. Mes côtes d’agneau n’étant servies qu’avec 2 légumes au lieu de 3 indiqués sur la carte, j’en fais la remarque au serveur, qui me fait cadeau d’une plâtrée de spaghettis bolognaises qui sont les bienvenues. Je prends ensuite une glace au magasin du dessous avant d’aller me coucher.

 

09/08/11

Réveil avec l’alarme incendie qui comme la veille se met à hurler. Mais il pourrait y avoir le feu pour de vrai, personne ne bouge. Petit déjeuner dans l’immense salle de restauration. Cette AJ devait être une ancienne école. Je fais connaissance avec le groupe de 3 italiens qui voyagent aussi en vélo. Ils sont partis il y a 3 jours de Vintimille et vont jusqu’à San Sebastian en Espagne. Ils roulent sur des VTT de randonnée lourdement chargés. Ils partent un peu avant moi pour aller à Sète le soir même. Je prends mon temps avant de partir car je veux recharger mon Iphone. Mais bizarrement la plupart des prises électriques de l’AJ ne fonctionnent plus. Je pars en faisant un rapide tour dans Arles que j’avais déjà visité l’hiver dernier. Tour par les arènes, le théâtre, où des figurants habillés en romain s’entraînent aux disciplines d’athlétismes (lancement du disque, saut pied joint) puis je traverse le Rhône par le pont de Trinquetaille puis suis la direction des Stes Marie de la mer. Le Mistral m’aide désormais et c’est agréable. Toujours beaucoup de rizières autour de la route qui est un peu moins ennuyeuse que la veille. Mais le trafic est toujours assez intense et je fais bien attention de toujours rester sur la bande d’arrêt d’urgence. A la bifurcation vers Aigues-Mortes, le vent redevient de face mais il est heureusement moins fort. J’affronte donc les 20km à venir avec confiance. Je fais quelques petites pauses photos pour les rares paysages typiques de la Camargue (chevaux, mas, mais je n’aurai pas vu de taureaux). Gros bouchon en arrivant sur Aigues-Mortes. Je me faufile et double les voitures. Sur le bord du canal, je retrouve les 3 italiens. Je leur conseille de longer le canal du Midi, ce qu’ils ne savaient pas que c’était possible. Je traverse la vieille ville d’Aigues- Mortes envahie par les touristes et continue ma route vers le Grau du Roi. Je m’arrête dans une boulangerie pour acheter une fougasse aux olives, une autre sucrée, un chausson aux pommes et un coca. Je déguste tout cela le long du canal. Direction ensuite la Grande Motte que je traverse par le bord de mer puis piste cyclable ensuite jusqu’à Carnon, le long des plages. Je double un couple d’autres voyageurs à vélo. Ils sont partis de Montélimar et vont jusqu’au Cap d’Agde. Je leur conseille aussi de suivre le canal du Midi. Je les quitte en bifurquant vers Montpellier. Suivre la piste cyclable est une vraie épreuve de combattant. Les beaux passages refaient à neuf cèdent soudain la place à un muret de béton coupant la piste ou s’égarent dans les rues de Lattes. A l’approche de Montpellier, c’est encore pire. Le bitume se transforme en piste. Je veux bien croire que les travaux pour la nouvelle ligne de tramway y soit un peu pour quelque chose mais c’est tout de même honteux. Je crains de crever un pneu juste avant de rejoindre la maison. J’arrive vers 15h, bien content d’avoir 4 jours de repos avant de reprendre la route pour terminer ce périple. Mon vélo a lui aussi besoin de soin. Il craque de partout.

 

10-11-12 et 13/08/11

Séjour à Montpellier avec lessive, repos, entretien du vélo (chaîne et k7 neuves, pneu arrière neuf), quelques bricolages pour maman, plage, balade dans Montpellier en soirée et cinéma

 

14/08/11

Départ à 8h parce que le temps annoncé est à la chaleur et que j’ai une étape en principe longue de plus de 140km jusqu’à Narbonne. Je descends jusqu’à Richter puis emprunte la piste cyclable le long du Lez jusqu’à Port Ariane. Là, je prends la route pour Villeneuve lès Maguelone puis Vic La Gardiole que je traverse avant de retrouver le littoral aux Arresquiers en roulant sur de belles pistes cyclables. J’arrive ensuite dans Sète qui se prépare pour la fête de la St Louis avec ces joutes nautiques. Mon vélo recommence à avoir des bruits de craquements. J’aurai du faire vérifier l’axe du pédalier qui doit être à l’origine de ces bruits. J’arrive ensuite sur le lido séparant Sète d’Agde et qui a été entièrement réaménagé pour restaurer la belle plage qu’il y avait avant en recréant des dunes, en éloignant les voitures du bord de mer et en créant une belle piste cyclable qui malheureusement est, provisoirement je l’espère, stoppée nette en plein milieu laissant le choix aux cyclistes soit de continuer sur une piste soit de reprendre la route, ce que je dois faire car mes pneus ne supporteraient pas plus de 5 km de piste. L’arrivée sur Agde n’est pas agréable. Je voulais aller d’abord sur le Cap d’Agde mais la voie rapide qui y mène est interdite aux vélos. Me voilà donc embarquer directement pour Agde. Je m’arrête à une station service pour regonfler mes pneus mais la pression délivrer ne dépasse pas 4 bars alors que je dois mettre au moins du 8 bars. Tant pis ! Tour rapide dans Agde avec sa cathédrale aux murs de lave, donc de couleur noire. Je décide de faire une grande boucle pour aller jusqu’au Grau d’Agde puis jusqu’au Cap d’Agde. Beaucoup de monde sur les pistes cyclables ou aux abords des nombreux campings. Ce n’est pas très agréable et pas très évident de trouver sa route. J’arrive finalement au port du Cap après avoir traverser l’île aux loisirs. Je fais ensuite demi-tour pour retourner au plus vite sur Agde. Pique nique sur le bord de l’Hérault. Départementale ensuite pour rejoindre Vias que je visite rapidement puis je suis un dédale de petites routes allant de camping en camping jusqu’à rejoindre une piste cyclable bitumée le long du canal du midi allant jusqu’à Portiragnes. Ensuite un autre dédale de petites toutes m’attend pour rejoindre Sérignan. Je m’engage sur de tellement petite route qu’à un moment un passage est un vrai bourbier. La voiture devant moi préfère faire demi-tour. Moi, présageant que cela ne doit pas faire plus de 20m, décide de descendre de vélo et de tenter le passage en poussant le vélo sur le bas coté envahie par les roseaux. Ouf cela passe mais j’ai bien crotté le vélo et les sacoches. Je retrouve le littoral à Valras Plage avec toujours beaucoup de monde. Depuis ce matin, j’ai de la chance : le vent est dans mon dos. Pause Coca ensuite dans une guinguette du Port des Cabanes de Fleury puis petit détour pour traverser le canal. Après consultation de ma carte sur mon Iphone, je prends la bonne direction pour rejoindre Narbonne Plage. Cette application « Iphigénie » m’aura été très précieuse pour me guider et pour enregistrer mon parcours même si l’utilisation du GPS vide les batteries en quelques heures à peine. Je faisais d’ailleurs attention parfois de garder un peu de batterie pour la fin de l’étape s’il ne me paraissait pas facile de m’orienter ou de trouver mon logement pour la nuit. Je traverse rapidement St Pierre sur Mer puis Narbonne Plage pour arriver à Gruissan. Le vieux village est très étonnant. En bord d’étang, les maisons encerclent un piton rocheux où se trouve un château. Je vais ensuite faire un tour à Gruissan Plage avec beaucoup plus de monde que dans le paisible vieux village. Les particularités de cette plage sont à la fois son immensité et ses chalets sur pilotis. J’ai déjà plus de 160km au compteur. Il est temps de penser à rejoindre Narbonne. J’ai repéré à des panneaux qu’une voie verte de 13 km y mène directement. Cela commence par une bonne piste cyclable bitumée puis par une route en mauvais état et continu par une piste. J’enrage contre les personnes qui conçoivent ces voies vertes. Ils devraient signaler quel va être le type de revêtement. Pas question avec mon vélo de route de suivre une piste. Je prends donc une petite route montant vers un hameau. Là, la route aussi devient une piste et je pense même que cela soit un cul de sac. Heureusement, elle continue bien, ne dure pas trop longtemps et rejoint bien la route principale menant à Narbonne. J’arrive à l’hôtel du Régent vers 17h bien crevé par ces 174 km au total. C’est mon record bien aidé il faut le dire par un vent favorable et par une bonne condition physique après tous ces kilomètres déjà parcourus et ces quelques jours de repos. Le vélo est rangé dans un couloir privé. Petit tour ensuite pour découvrir Narbonne mais trop tard malheureusement pour faire une visite ou 2. Le mauvais temps annoncé pointe son nez avec quelques gouttes. Je rentre dans un bar –restaurant pour prendre un verre et attendre que cela passe. Mais cela ne passe pas et c’est un violent orage qui éclate. Je décide donc de rester sur place pour dîner (salade et pizza copieuses) et peu enfin rentrer à l’hôtel une fois que le plus gros du déluge est passé. La météo est bonne pour les jours à venir

 

15/08/11

Je quitte Narbonne en y faisant encore un petit tour mais cette fois en vélo. Il faut d’abord traverser une zone commerciale avant de prendre une petite route en direction de Bages. Jolie vue sur les étangs aux alentours. Dans la montée pour traverser Bages, je décide de m’arrêter pour voir ce que je pourrais régler afin de supprimer les bruits de mon vélo qui m’exaspèrent. Je retends un rayon mais ne peut rien faire pour l’axe de pédalier ni pour le galet de dérailleur qui est trop proche de la cassette quand je suis sur le petit plateau et le grand pignon. Traversée ensuite du joli village de Peyrac sur mer, mais qui est sur l’étang et non pas sur la mer. Je consulte ensuite bien les cartes pour éviter les voies rapides menant à Sigean et Port la Nouvelle. Je passe devant l’entrée de la Réserve Africaine de Sigean où un petit bouchon se forme à son entrée. Je serais bien allé faire la visite mais en vélo, je ne sais pas si je serais ressorti vivant de l’enclos de lion ! De l’extérieur, j’arrive à voir un peu le défilé des voitures faisant le parcours d’animaux en animaux. L’arrivée et la traversée de Port la Nouvelle ne sont pas très plaisante : Ville industrielle, portuaire et balnéaire, cela fait beaucoup à la fois. Il faut ensuite s’éloigner du littoral en direction de La Palme puis de Leucate. Les kytes-surfeurs et autres planchistes sont en attente de vent un peu plus fort. A Leucate puis Leucate plage, je ne trouve pas de quoi me faire un pique nique, je continue donc vers Port Leucate. Je peste encore une fois contre ces pistes cyclables pas toujours bien pensées. Par exemple, je prend la contre allée le long de l’étang qui me fait éviter le trafic mais ensuite pour revenir sur la route, je suis obligé de passer par dessus la rambarde de sécurité. Il me faut donc ôter la remorque pour passer de l’autre coté. A l’entrée de Port Leucate, je m’arrête dans un supermarché low-cost et pour à peine 2.6€ m’achète de quoi faire un copieux pique nique que je mangerais sur le gazon à l’ombre d’un petit pin non loin de la plage. Après une petite sieste, je me dirige vers Port Bacarès où, attiré par une grande foule, j’ai la chance d’assister à une démonstration de joutes nautiques. Détour ensuite par le Lydia, ce grand bateau qui s’était échoué sur la plage et qui a été transformé en casino et en office du tourisme. Une voie verte le long de la rivière Aggly me fait quitter le littoral mais il me faut ensuite bifurquer pour prendre la direction du Canet en Roussillon. Encore une incongruité de piste cyclable car je vois bien qu’il y en a une qui longe la route mais impossible de la rejoindre. De toute façon avec toujours le vent dans le dos et une large bande d’arrêt d’urgence, j’arrive vite au Canet où je fais une petite pause sur la terrasse d’un bar. Mon défi est ensuite de rejoindre Perpignan en évitant les voies rapides. Chance ! Il y a des voies vertes menant directement à Perpignan. Mais encore une fois, voilà une voie verte qui part en eau de boudin par manque de signalisation. Mon vélo craque toujours autant. J’espère pouvoir le faire arranger rapidement le lendemain matin avant de continuer pour ma dernière étape. Sans trop de mal, je trouve l’AJ malheureusement placée juste à coté d’une voie rapide. Cela ne va pas être très calme ! Petite balade à pied dans le centre ville que je reconnais à peine, 22 ans après avoir passer 2 ans pour mes études. Il faut dire que l’on n’y allait pas très souvent. Dîner en terrasse dans un restaurant que j’ai trouvé moyen sur la place d’Arago. Nuit pas très agréable entre la chaleur, le bruit des voitures et le problème de dortoir surbooké.

 

16/08/11

Dernière étape aujourd’hui pour rejoindre Cerbère et mettre un pied en Espagne. Je laisse ma remorque à l’AJ et pars ainsi un peu plus léger. Je fais un détour jusqu’au Décathlon pour voir s’ils pourraient rapidement faire quelque chose pour mon vélo. Mais ils n’y font aucun entretien dans ce magasin et envoi les vélos à Toulouse. Il faudrait donc compter une semaine pour une réparation. Tant pis. Je supporte ces bruits depuis déjà plusieurs jours. Je dois pouvoir tenir encore un peu. En tout cas ma décision est déjà prise, à Cerbère, je rentrerais sur Perpignan en train. Cela me laissera un peu de temps pour visiter le palais des rois de Majorque. Je fais ensuite un détour pour aller revoir mon IUT, la cité U et le resto U. Cela me fait bizarre de revenir. Certaines choses n’ont pas changées et je m’en souviens bien. D’autres, comme des bâtiments de la cité U ou du resto U, ont été modernisées. Rigolo aussi de sillonner à vélo ces allées que je suivais à pied à l’époque. Allez ! Finis les souvenirs ! Il est temps de terminer ce périple. Je rejoins Saleilles, Alénya et St Cyprien par des pistes cyclables. Beaucoup de monde dans ces stations balnéaires de St Cyprien puis d’Argeles malgré que l’on soit encore en matinée. Il me faut zigzaguer entre les voitures pour m’en sortir. Ce que j’évite surtout ce sont les marchés. A Argeles comme à Toulon ou d’autres villes, il me faut poursuivre mon chemin plutôt que de les traverser un jour de marché. A l’approche de Collioure, on attaque les premières petites grimpettes de ce bout des Pyrénées. Collioure est noir de monde. J’arrive tout de même à me faufiler jusqu’au port. Je ne pourrais pas aller dans ses petites rues à cause de cette foule. Je fais mes quelques photos et vidéos avant de continuer en contournant à pied le château. C’est après coup en visionnant mes vidéos que je me rends compte que j’ai filmé en direct un vol à la tire. Ca fait froid dans le dos quand on voit à quelle vitesse cela se fait. A voir si je peux transmettre cette vidéo à la police. Port Vendres puis Banuyls sont un peu plus calme car franchement moins beaux. Petite course encore une fois dans un supermarché low cost à Banuyls pour mon pique-nique que je mange devant l’entrée du magasin bien à l’ombre. Il me reste 2 grosses côtes pour rejoindre Cerbère. S’il n’y avait pas la chaleur et l’état de mon vélo, ces petites grimpettes me sembleraient presque comme anodines tellement j’ai maintenant un bon entrainement après ces 1700km déjà parcourus et ces 24000m de dénivelé. Un panneau signale la frontière espagnole à 4km. 4km de montée et ce périple sera fini ! Je me filme en roulant pour marquer l’événement et vous faire écouter les craquements de mon vélo qui semble au bout du rouleau. Voilà, on passe l’ancienne poste de douane, le col, puis il faut descendre 50m pour voir le panneau « Espagne » et avoir une vue dégagée sur Port Bou et la côte espagnole. Fin du voyage que j’immortalise avec quelques photos. La batterie de mon Iphone me laisse faire une seule photo avant d’être déchargée complètement. 1718km en 87h de vélo, 17 étapes, 4.5kg de perdus, voilà pour le bilan chiffré depuis le départ de Thonon les Bains le 23/07. Descente ensuite sur Cerbère où je prends un bain avant de prendre un train pour Perpignan à 15h38. Visite du Palais des Rois de Majorque, douche à l’AJ puis pot en ville avant de faire quelques courses pour faire ma tambouille le soir même à l’AJ.

 

17/08/11

Train à 10h26 pour Montpellier avec arrivée à 12h11. Je remonte sur le vélo, traverse la Comédie pour rejoindre la maison et un petit repos bien mérité avant de rentrer le 19/08 à Rouen en train.

 

Les temps forts :

-          La traversée de Monaco (luxe, circuit de Formule 1)

-          Les belles portions de pistes cyclables dans le Var

-          Le massif de l’Estérel (montagnes rouges et belles criques)

-          La vue sur Cassis depuis le Cap Canaille

-          La journée de kayak de mer dans les Calanques de Cassis

-          La visite à ma sœur à Fréjus

-          Souvenirs, souvenirs (le quartier du Roy d’Espagne à Marseille, Perpignan et l’IUT)

-          La côte Vermeil entre Collioure et Cerbère avec la dernière montée pour rejoindre la frontière.

-          Les quelques rencontres avec d’autres voyageurs à vélo

 

Les moments les plus durs :

-          De Martigues à Port St Louis du Rhône : Moche, plat, et circulation rapide dangereuse

-          De Port St Louis du Rhône à Arles : 40km avec Mistral de face avec déjà 120km dans les jambes

-          L’état de mon vélo les 5 derniers jours (craquements du pédalier)

-          La montée au Cap Canaille, pentue et ventée

 

Il existe désormais une Eurovélo route pour suivre la côte: l'EV8