Rouen - Caen + Vélofrancette + Eurovélo6

Partir de chez moi, rejoindre Ouistreham puis suivre la Vélofrancette jusqu’à Tours et ensuite l’Eurovélo 6 de St Nazaire jusqu’à Bâle, tel était l’objectif de ce voyage. Mais aussi faire pleins de visites touristiques comme les châteaux de la Loire et quelques retrouvailles familiales.  J’ai 4 semaines pour ce voyage avec mon vélo de course et sa remorque. Mes nuits seront en camping, chez la famille ou en warmshowers. 

J’ai trouvé la Vélofrancette un peu monotone (pistes cyclables sur anciennes voies de chemin de fer ou chemins de halage) mais j’ai vraiment aimé l’Eurovélo 6 et notamment à Loire à Vélo. 

Suivre mon périple sur Trackmytour (carte, photos et commentaires):

Carte du tracés et des étapes:

Vidéo: Rouen - Angers via la Vélofrancette (7mn)

Vidéo: St Nazaire - Bâle via l'Eurovélo 6 (27mn)

Compte rendu thématique:

Des conseils ?

 Pour le vélo, choisir une randonneuse, un VTC, un gravel (ce que j’avais) ou un cyclocross. Les vélos de course ne seront pas trop à leur aise sur les nombreuses parties non bitumées. Les VTT manqueront de rendement sur ces pistes roulantes.

 J’avais comme guides le guide du Routard de la Loire à vélo que j’ai trouvé très bien fait et le guide Chamina de l’Eurovélo6 entre Nevers et Bâle, un peu moins bien car sans indication des prix des hébergements, visites,…

Aucun problème pour trouver régulièrement des points d’eau, de ravitaillement et des campings et il faut tout de même se renseigner par ces guides où sur carte ou GPS, avant d’être pris de court.

Etant donnés la direction des vents dominants, il vaut mieux remonter le cours de la Loire.

Le balisage est globalement très bon. Certaine portion sont modifiées régulièrement. Attention de ne pas se tromper avec du balisage d’autres circuits à vélo locaux. Ne pas forcément suivre à la lettre le balisage car pour vous faire éviter une route au trafic même faible, les baliseurs n’hésitent pas à vous faire faire des détours assez grands et vallonnés.

 Une sonnette sur le vélo est conseillée car il peut y avoir beaucoup de monde sur l’Eurovélo6.

Certaines aires de repos sont très bien équipées pour envisager un bivouac gratis. Pas facile cependant de bien savoir où elles sont situées.

 Pour les hébergements en Warmshowers, il ne faut pas hésiter à envoyer une dizaine de demandes pour un site en même temps et à l’avance car le taux de réponses et qui plus est, de réponses positives, est assez faible.

Pour un hébergement confortable mais à moindre coût (28€ la nuit, 3€ le PDJ, 8€ le dîner), j’ai découvert et apprécier le Ethic Etapes hotels    à Blois. Ils sont aussi présent sur le parcours de l’Eurovélo6 à Angers, Amboise et Besançon.

  

Des regrets ?  

Pas vraiment. Je suis content de ma sélection de visites lors de ce périple. Mais entre Nantes et Orléans, j’aurais pu rester beaucoup plus longtemps pour en faire plus.

 A Angers, à cause du mauvais temps, je n’ai pas pu profiter de la 1ère soirée du festival « Accroches Cœur », un festival des Arts de la Rue.

  

Difficultés rencontrées : 

  Quasiment aucune sur le parcours qui est globalement très plat. De plus j’ai eu le vent dans le dos de St Nazaire à Orléans.  Les derniers jours, dans l’Est de la France, j’avais un léger vent de face. J’ai eu une journée de pluie forte et donc pénible. Pour le reste, j’ai bien supporté une journée où il pluvinait, une autre où il crachinait et la plupart avec un ciel bien gris et frais.

  

Des mésaventures ?

 3 casses de rayons (dont 2 réparés à Amboise pendant ma visite du Clos Lucé) et le dérailleur avant qui s’est mis à tourner autour du cadre.  Aucune crevaison. Coté physique, j’ai eu le genou droit un peu douloureux. En remontant la selle, c’était mieux mais pas encore parfait. Nouvelle selle un peu trop dure.

 Au milieu du voyage, je n’arrivais plus à avoir de connexion internet avec mon Iphone, ce qui m’empêchait de  mettre à jour mon suivi sur Trackmytour et chercher des infos utiles à mon voyage. Finalement, un technicien d’un magasin Apple de Tours, m’a gratuitement dépanné en désactivant tout simplement l’application de blocage des publicités.

  

Quelques impressions générales :  

  - J’avais peur de me lasser de ce circuit très plat mais finalement cela ne m’a pas trop ennuyé. Mais sur ces portions plates et rectilignes, mieux vaut avoir le vent dans le dos et rouler à près de 30km/h, pour ne pas y passer trop de temps.

  - Quelle tranquillité de voyager hors saisons ! On croise essentiellement des retraités et des étrangers. Aucune réservation nécessaire.

  - Des prix très raisonnables pour mes logements : entre 7 et 10€ la nuit  pour une personne seule en camping. 28€ la nuit et 7.5€ le dîner à l’EticHotel de Blois.  

  

Rencontres :  

  Au final, même en Septembre, j’ai rencontré pas mal d’autres cyclo voyageurs. J’en ai croisé beaucoup faisant la Loire à vélo dans le sens Est-Ouest, ce que je ne conseille pas vu les vents dominants contraires. Les campings réservent en général un emplacement pour les cyclo-voyageurs ce qui est un bon moyen de faire des rencontres. J’ai fait quelques kilomètres le long de la Vélofrancette avec Pascal, un retraité et avec une demi-journée Claudia, de Rouen comme moi et faisant globalement le même circuit que moi.   Les 4 soirées en Warmshowers et les 3 en famille ont été bien sympathiques.

  

Animaux :  

   - Vu beaucoup d’écureuils, un ragondin pas craintif, des nombreux hérons, cygnes, canards, buses, aigrettes. Aucun moustique.  Aucun problème de chiens agressifs.

  

Gastronomie locale: 

   - Pomme tapée au vin rouge à Turquant après la visite du musée

  - Plat de viande fumée à Montbléliard.

  - Poélée marquaire à la fête de la gastronomie à Mulhouse.

  - les vins de Sancerre, Pouilly Fumé (très bon) et les vins du Jura au goût spécifique, notamment le vin Jaune.

 

Quelques chiffres:  

   - 1870kms (137 pour Rouen – Caen, 318 pour Ouistreham – Angers et 1414 pour St Nazaire –Bâle)  en 19 jours de vélo soit près de 100km/j

   - 96h43 de vélo soit une moyenne de 19.4km/h.

   - 7700m de D+ . Moyenne de 409m / 100km (422m / 100km sur la Vélofrancette et 372m / 100km sur l’Eurovélo6)

   - 805 photos et vidéos.

   - 3.5kg de perdus.

   - 2 jours de vrai repos à  Angers et à Blois.

   - Etape maxi 137km, mini 47km

   - 32 traversées de la Loire 

 

Liens: Vélofrancette et France Vélo Tourisme, Eurovélo6, La Loire à Vélo,

Panoramas photo à 360°

Compte rendu chronologique:

 

 

Le Samedi  02/09/17 : Me voilà enfin prêt à partir pour ce nouveau voyage à vélo. Le circuit est bien défini pour ces 3 semaines sauf la fin. Soit je bouclerais la boucle en revenant à Rouen via Dijon, Troyes, Provins et Paris soit je continuerais jusqu’à Bâle le long de l’Eurovélo 6 et je rentrerais en train. Je verrais bien en court de route quel sera mon choix. Je pars en étant moyennement motivé par ce tracé. J’ai peur que ce soit trop plat et que ces voies vertes soient assez ennuyeuse. Mais comme j’ai toujours entendu beaucoup de bien de la Loire à Vélo et de l’Eurovélo6, je pars tout de même assez confiant. La veille du départ, j’ai découvert que j’avais 2 rayons de cassés à la roue arrière. Cela a été un peu la galère pour les changer sans démonter le disque de frein. Ma route pour aujourd’hui jusqu’à St Aubin d’Arquenay, à côté de Caen,  m’est connue puisque je l’ai déjà fait une fois mais sans bagages. Je sais quelle sera longue (plus de 120km) et avec de belles grimpettes mais je sais déjà que j’aurais une étape agréable puisque je serais logé chez mon cousin Arnaud et sa femme Florence. Ma route se fait sans problème jusqu’à Montfort sur Risle, puis Pont Audemer. Je change ensuite de tracé pour éviter  une longue montée  après Toutainville. Je me retrouve ainsi sur de toutes petites routes de campagne vallonnées. Ensuite, on longe l’autoroute, ce qui est moins agréable. Quelques kilomètres avant Pont l’Evêque, je repère un coin aménagé pour les pique-niques en bord de route. Je découvre par hasard qu’il est situé au départ d’une voie verte, une ancienne voie ferrée allant d’Honfleur à Pont l’Evêque. Après donc mon pique-nique, je suis cette voie verte de 8 km sur de la terre battue. Du côté  de Pont l’Evêque et Beaumont en Auge, on traverse la magnifique campagne normande, riche de nombreux haras et de belles résidences. Ambiance estivale ensuite en arrivant au bord de mer à Villers sur Mer, puis Houlegate après une grosse côte et enfin Cabourg. Après Franceville-Plage, j’ai des envies d’un peu de tourisme et suis les indications vers une redoute que je ne verrais finalement pas. Mais cela me faire un peu de tout chemin en faisant le tour de l’étang du Gros Banc. Je rejoins le Pégasus Bridge en longeant l’Orne et termine par une petite montée moins raide et longue que dans mes souvenirs pour arriver chez mes cousins. On passe une soirée très agréable avec de bonnes discussions sur des questions de choix de vie et  de motivation au travail  (leurs 2 enfants ont quitté tous les 2 leurs carrières prometteuses, l’un pour devenir moniteur de voile et l’autre pour entamer des études de médecine à 28 ans passés).

 

Le Dimanche 03/09/17 : Le temps est au crachin se matin. Je suis bien content de ne pas avoir eu à dormir sous la tente. Je quitte mes cousins en direction d’Ouistreham car j’ai envie d’aller voir le départ de la Vélofrancette, voie verte que je vais suivre pendant 3 jours jusqu’à Angers. Après une petite photo devant le point de départ, direction Caen par la piste cyclable qui longe l’Orne. De nouveau passage à Pégasus Bridge puis à Caen. Beaucoup de monde sur ces pistes cyclables en ce dimanche. Il faut jouer de la sonnette pour passer en sécurité. Je croise ou double mes premiers autres cyclo voyageurs dont des allemands qui vont à La Rochelle puis plus au sud. Je ne perds pas de temps à revisiter Caen et file sur cette très roulante voie verte. Il pluvine un peu plus mais cela ne me mouille pas. Les premiers 30 ou 40km sont un peu lassant car très plat et avec peu de choses à voir. Comme je le pensais, je crains de m’embêter un peu sur cette voie verte. A Thury Harcourt, je fais une pause pique-nique dans l’ancienne gare transformée en point de restauration. Après, je dirais presque heureusement, la voie verte traversant la Suisse Normande n’est pas terminée. On suit donc des petites routes bien vallonnées jusqu’à Pont d’Ouilly. La pluie devient plus forte en arrivant sur Flers. Je ne suis pas motivé pour aller camper mais file tout de même vers le camping. Je m’y installe tout de même car il me faut bien un commencement à l’inconfort d’une nuit fraiche et humide car les prévisions pour ce début Septembre ne sont de toute façon pas très bonnes. Et puis ce camping n’est pas cher et propose une grande tente avec des tables, une mini cuisine et du wifi. Je pioche dans la nourriture que j’ai emportée avec moi depuis Rouen.  La pluie se calmant, la nuit ne sera pas trop pénible.   Je n’ai qu’un sac de couchage d’été que je double avec un sac à viande en soie et  j’avais pris en prévision un genre de collant chaud et une polaire assez chaude.

 

Le Lundi 04/09/17 : Après avoir plié ma tente bien humide, je pars visiter rapidement la ville de Flers, son château Duhazé,  son passé industriel, son autre château situé dans un beau parc. Les pistes cyclables suivent ensuite une ancienne voie de chemin de fer en terre. Le terrain est un peu boueux et mon vélo et les sacoches se salissent vite. J’improvise une sorte de garde boue avec un sac plastique fixé sur les portes bagages pour limiter les projections. Un peu avant l’heure de la pause de midi, je monte à Domfront pour visiter cette ancienne ville fortifiée. J’achète mon pique-nique dans une boulangerie et le mange dans le parc du château en ruine avec une belle vue dégagée sur la plaine. Dans l’après-midi, par deux fois, je ferais quelques kilomètres en compagnie de retraités qui profitent de leur temps libre pour voyager à vélo ou sans. Pascal me donne des envies de changer de vie quand je vois qu’il passe 9 mois par an environ loin de chez lui. J’ai pris avec moi quelques cartes de visite avec les coordonnées de mon site internet et je leur donne en espérant ainsi rester en contact. La voie verte suit ensuite la Mayenne, une belle rivière navigable grâce à des écluses.  Mais le paysage est tout de même assez monotone. A Mayenne, il me reste encore 30km pour rejoindre Laval où je serais logé en Warmshowers. Comme ils sont situés un peu avant le centre-ville, je visiterais Laval le lendemain matin.  Je fais connaissance avec Jean Pierre, Yolaine et leurs grands enfants. Ils sont très branchés voyage à vélo, cela se voit avec une bibliothèque de récits de voyage impressionnante mais aussi par les voyages qu’ils ont fait eux même notamment en Asie et en Amérique du Sud. Je profite de leur petit jardin pour laver un peu mon vélo et faire sécher ma tente. J’aime bien leur coté éco-responsables avec notamment 3 poules dans leur jardin. Le dîner se passe dans une bonne ambiance familiale.

 

Le Mardi 05/09/17 : Je pars rouler un peu dans les rues de Laval. J’aime bien son centre-ville médiéval mais il me faut ensuite continuer sur cette interminable voie de halage qui longe la Mayenne. Déjeuner à Château Gontier, passage non mémorable à Lion d’Angers et  passage par une réplique de la grotte de Lourdes à Montreuil sur Maine,  J’arrive maintenant en Maine et Loire et bien content d’approcher d’Angers après ces 100 derniers kilomètres le long de la Vélofrancette. Avant de rejoindre mes hôtes Warmshowers, je fais un tour en ville afin de me repérer avant ma visite prévue le lendemain matin. J’ai bien fait d’y prévoir d’y passer un peu de temps car cette ville dynamique est culturellement très riche.  Je suis hébergé par un jeune couple avec un bébé. Heureusement que j’ai le GPS pour pouvoir trouver facilement mes points de chute.

 

Le Mercredi 06/09/17 : Sandra me permet de laisser mes affaires à l’appartement pour la matinée pendant ma visite d’Angers. A l’Office de Tourisme, j’achète un CityPass 24h(15€) pour visiter le château et différents musées. Je commence par le château dominant Angers et offrant une belle vue sur la ville et sur la Mayenne qui la traverse. Le clou de la visite est bien sur la tapisserie de l’Apocalypse, vieille de plus de 630 ans et longue de plus de 100m. C’est plutôt un patchwork de différentes scènes de l’apocalypse mais cette présentation tout en longueur dans cette immense salle à peine éclairée est impressionnante. Je visite ensuite rapidement le musée David d’Angers, célèbre artiste, notamment connu pour avoir été le  sculpteur du fronton du Panthéon. Ces œuvres sont exposées dans une ancienne église en ruine donc le toit a été remplacé par une verrière. Visite rapide ensuite du musée des beaux-arts après un déjeuner dans les rues d’Angers. Il est temps après de revenir chercher mes affaires car je dois prendre un train pour rejoindre St Nazaire. J’ai bien fait d’aller à un guichet pour prendre mon billet car j’étais sur le point de prendre un TGV qui n’aurait pas accepté mon vélo. Le voyage de 2h se fait sans problème avec un changement à Nantes. Mais à St Nazaire je suis confronté à des escaliers ce qui n’est pas pratique avec un vélo chargé.  J’arrive chez mon oncle Xavier et ma tante Thérèse chez qui j’étais passé 5 ans auparavant lors de mon tour de France. Rien n’a vraiment changé chez eux. Ils sont certes assez âgés maintenant mais l’accueil est toujours aussi chaleureux et nos discussions passionnées.

 

Le Jeudi 07/09/17 : Le temps est gris et frais ce matin. Je ne suis pas très gâté mais à partir d’aujourd’hui, le long de l’Eurovélo6 en direction de l’Est, je pense que j’aurais le vent dans le dos ce qui devrait bien m’aider à avancer. Je pars assez tôt de chez Xavier et Thérèse direction Nantes pour une autre étape familiale. Comme 5 ans auparavant, je dois passer par le Pont de St Nazaire.  Le vent étant faible et le trafic surtout dans l’autre sens, je trouve cette traversée très tranquille. A St Brévin, je m’attarde au départ de l’Eurovélo6, à moins que ce ne soit l’arrivée pour ceux venant de l’Est. La vue sur l’estuaire, le pont de St Nazaire et l’œuvre du squelette de serpent géant est superbe. Allez hop, 2ème partie de mon voyage le long de l’Eurovélo6, dont j’ai tant entendu parlé et eu tant de retours positifs. Je pars un peu septique car j’ai peur de m’embêter devant la platitude du tracé et son côté un peu trop organisé et  couru. On verra bien. Si cela ne me plaît pas je bifurquerais du côté de Dijon pour rentrer sur Rouen. Sinon, je continuerais jusqu’à Bâle. Dans les 2 cas, en faisant environ 100km par jour, en 2.5 semaines, je peux faire ces 2 options tout en me laissant un peu de temps pour des visites. Cette étape ne permet pas de voir beaucoup la Loire mais il semble que des travaux continus pour créer une piste cyclable au plus proche du fleuve. L’attrait est plutôt sur les différentes œuvres artistiques qui parsèment le parcours jusqu’à Nantes : Maison d’artiste et sculptures de métal recyclé à Paimboeuf, ensemble de vigies et lieux de repos un peu plus loin  jusqu’aux anneaux sur les quais de Nantes et les fameuses machines de l’île.  Je déjeune à Paimboeuf en faisant mes achats dans une boulangerie. J’arrive à 15h30 à Nantes, ce qui me laisse le temps de voir l’éléphant géant en action. Le manège des 20000 lieues sous les mers est malheureusement en réparation lors de mon passage. Je traverse assez rapidement Nantes que je connais déjà. Ici, dans le centre-ville, i l a été choisi de créer une sorte de confusion naturelle entre les voitures, cyclistes et piétons afin que tout le monde soit vigilants. Cela semble bien marcher. Je me dirige ensuite vers le stade de la Beaujoire où vivent ma cousine Myriam et son mari François, en longeant l’Erdre par un agréable petit chemin. Accueil sympa de Myriam. Je lui fais part que grâce à mes voyages à vélo, j’aurais ainsi rendu visite à ses 2 frères et sa sœur. Je ne verrais François que tard dans la soirée mais c’est lui qui me tiendra compagnie le lendemain matin au moment de mon départ.

 

Le Vendredi 08/09/17 : Je rejoins les tracés par des pistes cyclables menant à Thouaré sur Loire. Dorénavant, le tracé est plus proche de la Loire, de ses bancs de sable, ses gabares, de ses différents ponts pour en faire la traversée et de ses premiers châteaux comme celui d’Oudon, où je pique-nique. Les aménagements pour les cyclistes sont très bons. Je découvre même un poste de gonflage et de lavage gratuit à Bouchemaine. J’arrive à Angers où j’ai choisi de dormir au camping  situé dans le parc de loisir du lac du Maine.  Une place est réservée pour les cyclistes avec table, garage, prise électrique et wifi. Il se met à pleuvoir en fin de soirée et décide d’aller en vélo dans le centre commercial d’à côté. Mais la pluie devient bien forte et au lieu de course, je décide d’aller me réfugier et manger dans un Quick. Le retour au camping se fera aussi sous la pluie et de nuit. J’avais envisagé pouvoir profiter de la soirée pour profiter de l’ouverture du festival des Arts de la Rue des Accroches Cœur mais le temps prévu est vraiment mauvais et y renonce donc. Nuit sous tente et sous la pluie. Pourvu que ce mauvais temps ne dure pas trop !

 

Le Samedi 09/09/17 : Pliage de tente humide et retour à Angers pour une dernière traversée de cette belle ville. Arrêt à une boulangerie artisanale faisant plein de bonnes choses. Il y a la queue dans la rue pour y rentrer. Moi qui ne vais habituellement que rarement dans des boulangeries puisque je fais moi-même mon pain, pendant mes vacances, c’est tout le contraire. J’y vais presque tous les jours et je me régale souvent de bonnes pâtisseries. A Angers, je vois quelques rares installations artistiques faites dans le cadre de ce festival des Arts de la Rue, dont des tentacules géantes sortant de l’hôtel de ville. On rejoint la Loire par des pistes traversant d’anciennes carrières de schiste. A partir d’aujourd’hui, mes prochaines étapes ne sont pas planifiées. J’ai bien cherché à me faire héberger en warmshowers à Tours mais je n’ai pas eu encore de réponse positive. De toute façon, mes nuits sous tente ne sont pas trop pénibles et je ne suis pas en manque de confort. Après quelques kilomètres de pistes, j’arrive en même temps qu’un groupe d’allemands à vélo à  un passage par bac pour traverser la rivière Authion. Le panneau ne précise pas que c’est aux passagers de se prendre en main pour faire la traversée en tirant sur une chaîne. J’étais sur le point d’appeler à un numéro de téléphone indiqué sur un panneau lorsque les allemands comprirent de fonctionnement en self-service. On passe ensuite par de tas de chouettes petits villages, avec souvent des gabares amarrées. Pique-nique à Le Thoureil devant son petit port. Je passe ensuite à travers Saumur où certaines places sont joliment décorées par des parapluies multicolores accrochés en hauteur. Montée ensuite pour aller jeter un œil au château de Saumur et à une belle vue aérienne sur le Loire. Je serais bien allé visiter le Cadre Noir, la prestigieuse école d’équitation mais j’ai vu sur mon guide que le site était fermé le samedi après-midi.  Après Saumur, on rentre de plein pied dans 2 univers différents. Celui des vignobles du Saumur Champigny et des maisons troglodytiques. Le tracé de la voie verte est parfaitement fait pour profiter au maximum de ces passages entre les vignes et dans ces villages troglodytes. Je m’arrête au camping de Montsoreau qui est très bien placé pour aller faire des tas de visites dans les environs. En plus, l’espace dédié pour les cyclistes est très sympa. Il propose des tables, des prises électriques, des frigos et même une sorte de dortoir sommaire le tout sous un grand ensemble en bois. J’y rencontre un couple de québécois sympas que je croiserais plusieurs fois les jours suivants. Le petit village de Montsoreau est bien équipé avec petit supermarché et bar-tabacs où je profite du wifi tout en dégustant une bonne bière et en organisant mes visites du lendemain matin. 

 

Le Dimanche 10/09/17 : J’ai choisi d’aller visiter dès l’ouverture le site des pommes tapées de Turquant situé à 3km de là. J’y vais en vélo sans les affaires laissées au camping. Dans un site troglodytique, un musée avec visite guidée nous explique le principe unique à cette région à la fin du XIXème siècle pour conserver des pommes ou poires séchées. Elles sont chauffées au four à pendant 5 jours , entrecoupée d’opérations où  on les martèle doucement  pour les aplanir. Elles deviennent ainsi  très fines et sans eau. Elles peuvent alors se conserver dans des grandes jarres en verre pendant des années. Elles sont ensuite réhydrater par de l’eau, du sirop ou du vin. Retour au camping pour récupérer mes affaires. Montsoreau est très animé car c’est jour de marché aux puces et cela semble réputé dans la région. Rapide coup d’œil au château avant de reprendre ma route. J’ai décidé que j’irai aujourd’hui jusqu’à Azay le Rideau. Petit détour pour aller jeter un œil au château d’Ussé, que je ne visiterais pas, un peu par manque de temps mais aussi à cause d’un prix d’entrée un peu élevé (15€). C’est ce château qui a inspiré Charles Perrault pour La Belle au Bois Dormant. A Bréhémont, je fais donc un écart à L’Eurovélo6 pour aller voir Azay Le Rideau, mais même ces écarts sont bien fléchés. Je m’installe au camping du village pour ensuite aller visiter le château avant la fermeture. Je profite d’une visite guidée très intéressante pour découvrir ce château qui vient d’être superbement restauré. Il paraît comme neuf tellement c’est bien fait. Les intérieurs sont très richement meublés et décorés et le parc avec tous ces beaux points de vue sur le château est superbe. Pour le dîner, je mange dans un restaurant au centre du village qui s’est bien vidé de ses touristes. Soirée télé dans la salle commune du camping. La nuit sera tranquille. Je craignais d’être embêté par des moustiques  en étant ainsi aussi près de rivières mais ce ne sera pas le cas.

 

Le Lundi 11/09/17 : Je plis mes affaires mais commence ma journée par une visite dès l’ouverture du site de la vallée troglodytique des Goupillères, situé à 3km d’Azay le Rideau. On y découvre le lieu de vie des paysans de l’époque qui travaillaient en partie pour les châtelains en leur procurant, contre leur protection, les pierres et denrées alimentaires. Le lieu est bien aménagé avec de vrais animaux de la ferme et des habitations troglodytiques où le confort était bien loin de celui des seigneurs. Retour ensuite en vallée de Loire et arrêt à Villandry pour visiter les superbes jardins du château. Le vélo et son chargement est rangé dans un parc à vélos, pleins de vélos d’autres cyclo-voyageurs.  Je déjeune après avoir fait mes achats dans une boulangerie dans les jardins. Une poire tombée d’un arbre me fera un très bon dessert. Ces immenses jardins demandent bien 1h de visite tellement ils sont grands et tellement on a envie de profiter de ces superbes compositions très colorées. C’est probablement un des plus beaux jardins au monde. Je reprends ensuite la route en direction de Tours où j’avais pensé passer la nuit mais finalement j’y passe trop tôt. Je n’ai pas trop la tête à visiter car j’ai un souci de connexion à internet sur mon Iphone que j’aimerais bien résoudre. Dans le 1er magasin de téléphonie, on cherche à m’aider mais sans succès. C’est dans un genre d’Applestore que je serais dépanné gracieusement. C’était le bloqueur de pubs qui bloquait les connexions. Cool, je vais pouvoir continuer à alimenter mon application Trackmytour qui permet à la famille et aux amis de me suivre sur une carte avec les photos et commentaires que je poste quand je veux. De toute façon, je n’ai pas eu une très bonne impression de Tours : ville un peu trop cosmopolite à mon goût, avec une grande avenue centrale réservée aux tramways et aux piétons.  Le musée du compagnonnage que je voulais visiter ne semblait pas pouvoir être accessible avec un vélo, ni pouvoir le garer en sécurité. Probablement que si j’étais resté plus longtemps que j’aurais plus apprécié cette ville. Mon objectif pour ce soir est d’atteindre Amboise où pas mal de chose à voir sont dans ma liste. Mes étapes deviennent moins longues ces jours ci, moins de 50km, devant le nombre de sites touristiques à visiter. J’arrive plus tard  à l’immense camping d’Amboise, situé sur une île au milieu de la Loire. Bizarrement, j’arrive en même temps que plein d’autres personnes, des cyclistes mais aussi des campings caristes et il faut faire une longue queue pour s’enregistrer. Heureusement, on est à l’abri car dehors il tombe une grosse averse. Après mettre installer, je pars visiter un peu la ville, faire des courses et repérer un vélociste car j’ai 2 rayons de cassés et un roue arrière bien voilée que j’aimerais faire réparer le lendemain matin.

 

Le Mardi 12/09/17 : Dès l’ouverture, je dépose mon vélo chez un vélociste qui veut bien s’en charger pendant que j’irai visiter à pied le château du Clos Lucé, demeure où vécu les 3 dernières années de sa vie Léonard de Vinci. La présentation du château et  de son parc est superbe. On a l’impression d’y être au temps Léonard de Vinci  avec de chouettes reconstitutions de ces ateliers  et des ces habitations. Plein de maquettes de ses géniales inventions sont exposées, certaines grandeurs nature dans le parc.  J’y passe une très bonne matinée. Je récupère mon vélo réparé moyennant 37€.  Je serais bien resté plus longtemps mais il me faut faire des choix dans mes visites et avancer un minimum chaque jour. Après une petite étape, j’arrive à Blois. Je n’ai pas de solution d’hébergement en y arrivant. Je fais une demande tardive chez un membre Warmshowers tout en vérifiant sur mon guide du Routard les différentes possibilités. J’y repère l’Ethic Etape hôtel, sorte d’auberge de jeunesse, placée certes dans un quartier un peu populaire mais avec un rapport qualité prix excellent puisque pour 27€, j’ai le droit à une petite chambre avec 2 lits, pour 3€ le petit déjeuner copieux et pour moins de 8€ un dîner très bon et aussi très copieux. Le vélo va rester 36h dans un local fermé car vu les prévisions météos pour le lendemain, j’ai choisi de rester sur place 2 nuits et profiter de cette 2ème journée de repos pour bien visiter Blois.

 

Le Mercredi 13/09/17 : Le temps n’est pas si catastrophique que cela finalement mais le vent est très fort. Dans la matinée, je me balade dans les rues de Blois, visite la maison de la BD. Dans l’après-midi, j’achète un Pass pour plusieurs sites. Je visite d’abord  le château de Blois, encore un très beau château, puis, en face, le musée Robert Houdin de la magie (chouette spectacle live de magie de 30m) puis  de la Fondation du Doute.

 

Le Jeudi 14/09/17 : Il va me falloir avancer un peu plus aujourd’hui car ces 3 derniers jours la moyenne du kilométrage a été faible. Pas de visite donc prévue aujourd’hui mais je vais tout de même faire un petit détour pour aller voir Chambord. Il fait vraiment forte impression vu de l’extérieur. J’en fais le tour à vélo. C’est sympa que les vélos n’y soient pas interdits au demeurant.  Direction ensuite Orléans, toujours le vent dans le dos ce qui est bien agréable le long de ces digues empêchant les débordements de la Loire en cas de crues. Lorsque je vois des cyclos dans l’autre sens, face au vent, je les plains et me dis que ce n’est vraiment pas le bon sens à choisir. Pourtant le guide du Routard indique bien le trajet de l’Est vers l’Ouest. Je rentre ensuite dans le Loiret  et quitte le Loire et Cher. Pique-nique dans le beau village de Beaugency avant d’arriver à Orléans qui m’a agréablement surpris. Le centre-ville est  bien mis en valeur avec une large place dédiée aux piétons, vélos et transports en commun.  Il s’y prépare une grande fête de la navigation fluviale mais ce sera pour le week-end suivant et je serais déjà loin. Petite pause l’après-midi dans la petite ville de Jargeau. J’aime bien les décorations faite en recyclant des vieux vélos ou comme cette cabine téléphonique anglaise pour bibliothèque en livre-service, comme cela est écrit dessus. Le prochain camping est à ST Benoit sur Loire. Le lieu me semble très approprié pour moi. Comme je le dis à la gardienne du camping, je m’appelle Benoit et je suis « sur » la Loire avec mon vélo. Je n’aurais pas de réduction pour autant mais le prix est très modeste pour ce petit camping presque désert mais situé bien au calme en bord de Loire. Je fais quelques courses au village situé non loin pour mon dîner et mon petit-déjeuner du lendemain. J’ai bien avancé aujourd’hui avec plus de 134km au compteur.

 

Le Vendredi 15/09/17 : Passage devant le beau château de Sully sur Loire, puis par une 1ère centrale nucléaire. Vers midi, je fais un petit détour pour aller jeter un œil au centre-ville de Gien. Le château de Gien est le dernier dans la liste des châteaux de la Loire. Un peu plus loin, dans une montée, j’ai un problème technique. Le dérailleur avant touche la roue. Je pensais à une casse du câble mais en fait, il a juste tourné autour du cadre. La réparation est rapide. Plus loin, j’arrive au pont canal de Briare, où j’étais déjà passé en vélo en 1999. Je passerais sur d’autres ponts canal les jours suivants, mais celui-là est le plus majestueux. Je pique-nique de l’autre côté du pont. Ensuite, jusqu’à St Satur, le tracé suit le canal latéral à la Loire ou des levées de Loire, nom donné pour les digues. Je continue à croiser pas mal d’autres cyclistes. Je me pose au camping de St Satur, non loin de Sancerre que j’irai visiter le lendemain matin avant de reprendre la route. Je dîne au restaurant situé à côté du camping. Je suis seul à y manger. Cela sent la fin de saison à plein nez. La plupart des campings ferment fin Septembre mais celui est encore bien occupé avec pas mal de travailleurs étrangers et de retraités en camping-cars.

 

Le Samedi 16/09/17 : Je laisse mes affaires au camping pour aller visiter Sancerre. Pour y arriver, il me faut gravir la plus grosse montée de ce périple à ce jour : 3km. Ça va, je ne suis pas trop rouillé pour la grimpette. A Sancerre, je visite le musée du vin de Sancerre que je trouve intéressant. Je suis moins emballé par le goût de ce vin que l’on peut déguster à la fin de la visite. Je monte ensuite à la Tour des Fiefs, d’où l’on a une vue fantastique à 360° sur les vignobles du Sancerre et sur la vallée de la Loire. Retour au camping par une rapide descente pour aller plier mes affaires. Pique-nique à Pouilly sur Loire en bord de fleuve. L’après-midi, le temps se gâte.  Je n’arrive pas à éviter une belle averse juste avant d’arriver à La Charité sur Loire. J’y passe un peu de temps pour le réchauffer et visite un peu cette petite ville qui me semble très riche culturellement. Elle a la particularité d’avoir plus de 15 librairies. Plus tard, j’arriverais à me protéger d’une 2ème grosse averse en m’abritant sous un pont. Des plaques kilométriques fichées au milieu de la voie verte indiquent que j’arrive bientôt au kilomètre 0 de la Loire à vélo à Cuffy. Ce point a été défini ici car c’est la jonction entre l’Allier et la Loire. Pour un débit à peine supérieur, la Loire s’appelle ainsi. Sinon, le fleuve s’appellerait l’Allier.  Il me reste quelques kilomètres pour rejoindre Nevers en longeant de nouveau le canal latéral de la Loire. Je fais les derniers kilomètres guidé par un cycliste qui rêve de voyager ainsi à vélo. Je lui laisse ma carte pour qu’il aille voir mon site.  Je m’installe au camping de Nevers, pas enchanté de devoir planter la tente sur un terrain aussi humide.  Je pars à pied faire une visite de repérage de Nevers, situé juste de l’autre côté de la Loire. Je m’empiffre dans un restaurant japonais avec buffets à volonté.

 

Le Dimanche 17/09/17 : Encore une fois, je vais profiter de la matinée pour faire des visites sur place et essayer de profiter un peu des journées du patrimoine. Je visite ainsi le Palais Ducal avec accès exceptionnel  à quelques salles comme celle du conseil municipal et l’ancien bureau de Beregovoy. J’achète à l’Office de Tourisme le guide Chamina de l’Eurovélo6 entre Nevers et Bâle. Après quelques petites courses de nourriture, je rentre au camping pour plier mes affaires. La météo n’est vraiment pas bonne pour aujourd’hui et effectivement, je ferais 85km sous la pluie jusqu’à Bourbon Lancy. Ce n’est pas trop grave car cette étape n’est pas d’un grand intérêt. J’arrive à Bourbon Lancy sous une dernière belle averse. Je me renseigne sur internet sur les hôtels car j’aimerais bien être au sec cette nuit mais je trouve les prix assez cher. Je me dirige donc vers le camping et, par chance, la pluie s’arrête. Je camperais donc d’autant que le camping n’est pas cher et semble bien équipé avec une salle commune, du wifi, un sèche-linge. J’y croise 2 autres cyclistes sympas. On passe la fin d’après-midi à discuter autour d’une bouteille de Pouilly fumée fameuse offerte par l’un d’eux.

 

Le Lundi 18/09/17 : Je monte à Bourbon Lancy pour revoir cette petite ville déjà vue en 1999. La petite rue sous le beffroi est très jolie, pleine de petits détails amusants à voir. Je repars ensuite le long de pistes cyclables agréables, soient une ancienne voie ferrée soit le long du canal latéral à la Loire. Pause pique-nique à Digoin avec 2 grosses parts de tartes et un énorme pain aux raisins. C’est ici que je quitte la Loire au profit du canal du Centre Pause l’après-midi à Paray le Monial pour jeter un œil à la basilique et son cloitre. Et c’est ici que je suis le plus au sud de mon parcours. Toujours en manque de soleil, je me dis pour rigoler que maintenant ma piste est d’aller le traquer vers l’Est, Je campe à Santenay après une grosse étape de 136km. Je voulais m’arrêter avant à St Léger sur Dheune mais je vois sur internet que le camping est naturiste. Peu de chance qu’il soit encore ouvert  et pas envie de fréquenter ce genre de lieu de toute façon. Il me faut donc faire 10km de plus. J’arrive au camping après l’heure d’ouverture de l’accueil. Et comme le lendemain, je partirais avant l’heure d’ouverture, j’aurais donc une nuit gratuite.

 

Le Mardi 19/09/17 : Je rentre en Saône et Loire. Le vent dans le dos est terminé et il fait place à un calme plat. J’arrive assez rapidement à Chalon sur Saône dont je vais faire un rapide tour à pied. Encore une belle ville qui mérite le détour. Le musée de Nicéphore Niepce, natif de la ville est malheureusement fermé le mardi. Avant d’arriver à Verdun sur le Doubs, je fais une sorte de course contre un petit bateau de croisière qui file à bonne vitesse sur le Doubs puisque désormais on ne suit plus la Saône mais le Doubs. . Je pique-nique dans cette petite ville située à la confluence du Doubs et de la  Saône. L’architecture des maisons et des églises commencent à changer. Je vois les 1ères toitures franc-comtoises. Je stoppe à St Jean de Losne, petite ville en bord de Saône ou se trouve un camping. Je me dépêche ensuite d’aller en ville pour acheter mon billet de train de retour et pour visiter le petit musée de la batellerie.

 

Le Mercredi 20/09/17 : La nuit sera assez fraiche  mais au matin, j’assiste à un très beau lever de soleil sur la Saône encore embrumée. Après quelques kilomètres le long de canaux, j’arrive dans le Jura. Petite visite et pique-nique à Dôle, ville de Pasteur dont on peut voir sa maison natale. Dans les rues piétonnes, je croise un petit bus entièrement autonome mais qui doit être encore en phase de test car un conducteur s’y trouve avec un boitier de commande. Le Doubs rentre dans une vallée aux abords plus montagneux. A Thoraise, le canal sous terrain a été creusé pour éviter un promontoire rocheux qu’il faut grimper à vélo. J’arrive en milieu d’après-midi à Besançon. D’un premier abord, j’ai un peu de mal à mis repéré. Mais après avoir tourné un peu dans le centre-ville, je me remémore les rues vues lors de mon voyage professionnel d’il y a 2 ans. Je me tape la grosse montée pour aller voir la citadelle mais les vélos étant interdits à l’intérieur, je me limite à apprécier la vue sur la ville.  Je pars ensuite rejoindre mes hôtes warmshowers, situés non loin du centre-ville. Je suis accueilli par Bérangère. Après une douche et mettre changé, on part ensemble à pied pour aller rejoindre son copain à une dégustation de vins chez un revendeur.  Je demande à goûter des vins du Jura. Ils ont vraiment un goût spécifique mais ce sont des bons vins notamment le dernier, un vin jaune. Retour à leur appartement pour une soirée sympa à discuter de nos expériences de voyages à vélo. Pour eux, un long voyage de 8 mois dans le sud-est asiatique.

 

Le Jeudi 21/09/17 : Je pars après mes hôtes. Je n’ai qu’à leur laisser leurs clés dans la boîte aux lettres. Je traverse une nouvelle fois Besançon pour rejoindre la voie cyclable. Il fait beau mais très frais. A peine 8°C. Après quelques kilomètres, je croise une fille en vélo à l’arrêt. Je me rends compte que je l’avais déjà doublé il y a quelques jours. En discutant, j’apprends qu’elle fait quasiment le même périple que moi et qu’elle est partie aussi de Rouen, puisqu’elle habite dans la région. Quel drôle de hasard ! 2 différences entre nos voyages : elle fait globalement les mêmes distances journalières que moi mais cela ne lui laisse pas le temps pour des visites. Elle roule en effet un peu moins vite que moi mais elle est beaucoup plus chargée puisqu’elle transporte plusieurs jours de nourriture (contre 2 maxi pour moi). Ancienne chasseur alpin, elle travaille désormais aux douanes, jusqu’à peu en Guyane. Nous roulerons plus ou moins ensemble une bonne partie de la journée mais à un moment, il faut que j’accélère un peu car je vais être hébergé à Montbéliard et qu’avant de terminer mon étape, je souhaite faire un petit détour par Sochaux pour visiter le musée de l’Aventure Peugeot. Un musée très bien fait qui retrace toute l’histoire de Peugeot qui faisait bien d’autres choses (moulins à poivre, électroménager, cycles, …) avant de construire des voitures. Le nombre de voitures exposées est assez limité mais la sélection est bonne avec notamment des concepts cars et des véhicules de cinéma. Je suis hébergé par Katia et Laurent dans leur grande maison située à 3km de Montbéliard. Je ne verrai Laurent que le lendemain matin mais je suis impressionné par son garage. Immense, il est rempli de vélo, kayaks, skis, matériel de randonnée, rollers et plein d’autre matériel de sport. C’est le garage de mes rêves !  Soirée tranquille avec Katia et ses 2 enfants.

 

Le Vendredi 22/09/17 : Dernière étape de mon parcours. Je rentre aujourd’hui en Alsace après un court passage dans le territoire de Belfort. Encore une fois, l’architecture change petit à petit. C’est surtout flagrant quand j’arrive dans Mulhouse, en pleine fête de la gastronomie régionale sur la place de la Réunion, la grande place centrale de la ville. Cela tombe bien, j’avais faim.  Je me remplis donc le ventre d’une bonne poêlée marcaire avec une saucisse tout en écoutant et regardant une troupe folklorique qui met l’ambiance avec ses chants et ses danses. Les derniers kilomètres pour rejoindre la frontière sont tranquilles. On longe le canal de Rhône au Rhin et on traverse la Camargue alsacienne.  Le soleil est enfin bien présent. Il fait jusqu’à 24°C. Cela fait du bien enfin un peu de chaleur ! Je n’ai trouvé personne pour m’héberger à Bâle. Tant pis car heureusement il existe un camping à Huningue juste à côté de la passerelle des 3 frontières. Je ne m’installe pas tout de suite et pars faire un tour à Bâle en passant par cette passerelle au-dessus du Rhin qui nous mène en Allemagne. Puis, on arrive rapidement côté Suisse. Je suis assez dépaysé. Je dois faire attention à d’éventuels changements de règles de circulation et surtout aux rails de tramways que je trouve assez dangereux pour des vélos. Après une nouvelle traversée du Rhin, j’arrive au centre-ville de Bâle.  Ville très active, riche, au passé culturel important. Je n’aurai pas trop le temps de la visiter cette fois-ci mais pourquoi pas lorsque je reviendrais pour continuer à suivre l’Eurovélo6. Retour côté français pour aller planter ma tente au camping de Huningue. Je pars ensuite  manger dans un grand centre commercial côté allemand.

 

Le Samedi 23/09/17 : Retour au centre commercial allemand pour quelques courses de produits un peu exotique et pour mon pique-nique que je mangerais dans le train. Retour au camping pour plier mes affaires et partir me balader une 2ème fois dans les rues de Bâle. Direction ensuite la gare pour prendre un TGV Lyria à 12h34 qui me mènera en à peine 3 heures à Paris. De là, traversée à vélo de Paris entre Gare de Lyon et St Lazare en 25mn pour prendre un train pour Rouen qui lui mettra plus de 2h pour faire à peine 100km.