TMV (VTT): Chatenois -Thann

Raid à VTT organisé par le club VTT de la Celle St Cloud sur 4 jours pour faire la partie sud de la Grande Traversée des Vosges du 21 au 24/05/2009

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Vidéo (21mn)

Compte rendu:

Mercredi 20 Mai:

 

Je fais la route jusqu'à La Celle St Cloud pour être au rendez-vous de 10h au pied de chez Alexandre. Nous chargeons les 10 vélos sur la remorque que nous prête le  club de Bailly et que Stéphane va tracter avec sa voiture. Nous sommes 4 dans sa voiture avec Alexandre et Philippe. Cyrille, Régine et Olivier partent en même temps que nous dans la voiture de Christophe. Nous arrivons au gite d'étape de Chatenois vers 18h. Les autres personnes du club arriveront plus tard. Nous retrouvons 2 anciens du club désormais installés en Alsace, Sabine et Thierry. Nous faisons aussi la connaissance de Valérie, une amie de Cyrille et habitant aussi la région. Nous prenons un pot après diner sur la terrasse du seul bar ouvert.

 

Jeudi 21 Mai: (30 ,5km 1071m)

 

Ma nuit n'aura pas été très bonne, Philippe étant un gros ronfleur.

Le temps n'est pas très beau; Il a plu durant la nuit et le ciel est toujours menaçant. Nous nous préparons tout de même. 9h30, heure du départ pour cette courte journée. Il n'est prévu que 30 km pour rejoindre notre auberge du coté d’Aubure. Cyrille a prévu une boucle optionnelle de 20km pour ceux qui en veulent un peu plus.

La piste commence par une longue montée. Le terrain n'est pas trop boueux. Nous voyons au lieu le château du Haut Koenigsbourg que nous devons rejoindre en déviant un peu du tracé de la TMV, Traversée du Massif Vosgien, itinéraire balisé pour les VTT. Les différents chemins pour mener au château sèment un peu le doute parmi la troupe. Certains terminent donc par la route tandis que d'autres comme moi, choisissent un beau chemin grimpant directement jusqu'au pied de la boutique de souvenir située à l'entrée du château. Longue pause au milieu des touristes en voitures, motos, ou vélos de route. Au moment de repartir, Michel s'aperçoit qu'il a crevé. Petite descente assez piégeuse mais très sympa avant de retrouver les classiques pistes de la TMV. Nous faisons notre pause pique-nique au abord d’un refuge. Nous retrouvons Eric, qui a déposé la voiture au point d'arrivée et nous rejoint en faisant le parcours en sens inverse. Il fait une grosse chaleur qui ne va pas durer très longtemps puisque le temps virera après notre pause à l'orage. Nous repartons donc sous les gouttes d'eau. Au plus fort de l'orage, il pleut des trombes d'eau et de la grêle. Raphael se rend compte qu’il a du laisser son téléphone o l’endroit du pique nique. Il fait demi-tour avec Eric pour aller le rechercher. Heureusement que le chemin est en montée pour ne pas attraper froid et ne pas se projeter de la boue de partout. Comme l'auberge est un peu éloignée du tracé de la GTV et que nous sommes déjà bien fatigués, on décide d'aller directement à l'auberge et ne pas faire cette boucle optionnelle. Il est donc assez tôt lorsque nous arrivons à l’auberge du Petit Haut mais entre la douche, le lavage des vélos et une partie de Uno, on arriva vite à l'heure du dîner. Très bon repas régional avec un copieux rösti. Le logement est confortable avec des chambres de 2, 3 ou 4 lits.

Moi et le vélo avons un peu souffert. Je manque d’entrainement et le vélo n’est pas en très bon état (roulement de la roue arrière bruyant). De plus, l’amortisseur arrière n’est pas assez gonflé par rapport à mon poids. Ce sera corrigé pour le lendemain et cela ira beaucoup mieux.

 

Vendredi 22 Mai:   (64.2km 1863m)

 

Le temps est maussade. Bon petit déjeuner avec notamment du Kouglof. On rejoint la TMV par un peu de route. Ensuite, c'est reparti pour ces grandes pistes, servant aux fondeurs en hiver, et qui restent souvent à flanc de coteaux. Au col de Bagenelles, nous sommes surpris par une grosse ondée. Certain se mettent à l’abri sous un petit refuge, d’autre dans un local à poubelles. Nous retrouvons les voitures au col du Bonhomme de mais vu le temps frais et la concentration de motos passant par ce col, nous décidons de continuer un peu notre route. Après des passages pas évidents sur des sentiers spongieux, nous arrivons au milieu des pistes de la station de ski du lac Blanc. Il nous faut être prudent car nous croisons plusieurs pistes réservées aux descendeurs en VTT. Le télésiège fonctionne et il est plein de vététistes. Impressionnant. 2 raisons à cette affluence. C'est une des 1ère station à ouvrir son télésiège dans la saison et le week-end suivant, un grand championnat de VTT de descente est prévu ici même. Pas mal de monde est donc là pour s'entrainer. Nous passons sous la piste noire qui propose un impressionnant saut d'au moins 4 mètres à partir d'une passerelle en bois et donnant directement sur un gros virage relevé. Il nous reste encore un gros bout de montée pour rejoindre le haut des pistes et le col du Calvaire. Il est alors temps de faire une bonne pause pique-nique, en essayant tant bien que mal de nous protéger du vent. Le groupe se redécoupe à la reprise, certains rentrant en voiture, d'autres par la route et nous continuant par les chemins. Certes la trace est superbe, passant de lacs en lacs (lac blanc, lac noir, lac vert) et la paysage est grandiose mais les dernières cotes, notamment les 5 km par la route jusqu'au col de la Schlucht sont terribles et même pénible vu le nombre de motos bruyantes nous doublant à toute vitesse. Nous faisons une pause au à ce très animé col avant de reprendre le chemin qui, bien qu'en léger faux plat montant est très crevant. Nous arrivons au refuge du Sotré qui fait face à un magnifique point de vue sur le lac de Longemer au loin. Nous partageons ce grand refuge avec un grand groupe de marcheur. La nuit se fera en dortoir. Je râle un peu car arrivant dans les derniers, je vais devoir partager un lit double avec Philippe, ce gros ronfleur. Heureusement, Marcel lui propose une pastille miracle. Cela s'appelle "Douce Nuit" et c'est assez efficace. De mon coté avec un demi somnifère, la nuit sera finalement bonne. Très bon repas avec soupe, jambon à l'os, purée locale. Pour le dessert, grosse surprise pour Cyrille dont c'est l'anniversaire. 1 beau gâteau aux fraises avec ses 41 bougies et un autre gâteau aux framboises + champagne et des cadeaux très vtt (gants courts et poche à eau). Nous sortons tous ensuite pour assister à un superbe coucher de soleil sur la France. Comme la veille, la fatigue aidant, on se couche tôt.

Bonne nouvelle après cette longue journée. Mes nouvelles semelles orthopédiques semblent bien fonctionner. Je n’ai plus cette douleur atroce qui m’arrive parfois à la plante du pied gauche après 3 ou 4h de vélo.

 

Samedi 23 Mai: (46.1km 1335m)

 

Les 1ers kms sont bien faciles puisque l'on reprend le chemin en faux plat mais désormais descendant de la veille et surtout les 7 kms de route pour rejoindre la piste. Le temps est enfin beau. Nous montons jusqu’à Le Gaschney puis ce sera une longue descente vers le lac de Schiessrothried où nous pique niquons sous un beau soleil. Mais la journée est loin d’être finie. Il faut encore rejoindre Mittlach et de là se taper 10km de montée sur une bonne piste qui en épuisera plus d’un. Le groupe se sépare encore une fois. Normalement c’était pour un cours moment mais finalement les autres finiront par la route. Par les chemins, il nous faut encore faire une petite grimpette sur une colline herbeuse d’où au sommet des gens font voler des planeurs radiocommandés. La longue descente en sous bois jusqu’à l’auberge de Steinlbach est superbe. Dommage que tout le monde n’ai pas eu la force de faire cette dernière partie. Nous trouvons beaucoup de monde sur la terrasse de l’auberge. Encore une fois, nous nous préparons un bon apéro en sortant nos bouteilles de blancs et nos pots de rillettes de dessous la table. Encore un fois, nous avons droit à un bon repas vosgien avec soupe et une copieuse tartiflette. Nous discutons avec un groupe de belges qui font aussi la TMV et avec qui nous feront quelques kilomètres ensemble. Ils ont chacun un GPS et bizarrement, ils ne roulent pas toujours ensemble, chacun préférant rouler à son rythme.

 

Dimanche 24 Mai: (40,6km 954m)

 

La nuit n'a pas été trop mauvaise malgré que l'on ait été entassé à 10 dans un petit dortoir. A noter tout de même le hurlement d'Alexandre, lorsque Michel descendant de son lit superposé en pleine nuit posa son pied sur sa tête. Nous faisons nos sandwichs sur la terrasse même s'il est prévu d'en terminer avec cette TMV en fin de matinée. Le profil est globalement descendant pendant les 18km qui nous mènent à Markstein, de bien belles descentes d'ailleurs. Aujourd’hui, il fau déplorer plusieurs petits incidents techniques et quelques chutes, notamment celle de Jean-François hiver qui chute dans du barbelé. Son cuissard est déchiré et il a une grande entaille au bras. Mais il a toujours la forme et j’aurai beaucoup de mal à le suivre en le filmant des les descentes. A Moosch, la plupart du groupe choisi de rejoindre Thann par la piste cyclable afin d'éviter les derniers kilomètres qui remontent sur les hauteurs des Vosges pour ensuite redescendre directement sur Thann. Nous ne sommes donc plus que 6, Cyrille, Régine, Valérie, Eric, Raphael et moi et effectivement, encore une fois, il faut se taper une longue montée de 5 km, puis une succession de petites montagnes russes jusqu'au col de Hundsruck. En haut de la cote on se perd un peu, les plus forts partant trop loin devant puis ceux derrière suivant les belges qui se trompent aussi. Heureusement le GPS permet de ne jamais se tromper trop longtemps. Au col, on retrouve un peu de civilisation. Après un rapide coup d'œil sur la vallée depuis un monument aux morts, c'est enfin de la redescente très agréable jusqu'à Thann. Nous jetons un œil rapide sur la l'église de Thann avec son beau toit multicolores avant de rejoindre sur le parking de la gare le reste du groupe qui aura bien eu le temps pendant les 2 heures de notre attente de se doucher dans une salle de sport de la ville, de déjeuner et de charger les voitures. Stéphane étant pressé de rentrer, j'ai juste le temps de me changer et de mettre mon vélo sur la remorque et nous voilà de retour vers Paris. Nous prenons l'autoroute tout du long. Quelques bouchons en arrivant mais pas aussi important que l'on pouvait imaginer pour ce retour d'un long week-end de l'Ascension. Retour sur Rouen vers 22h.