Le Camino Frances (St Jean Pied de Port - Finisterra via Santiago de Compostella)

Après avoir roulé de Rouen à St Jean Pied de Port, je continue mon voyage jusqu'à St Jacques de Compostelle par le Camino Frances. 

Un chemin historique, quasi-mystique, devenu très à la mode. Il fallait donc que je le fasse à mon tour. Mais je ne me voyais pas physiquement ni moralement prêt à faire ce pèlerinage à pied. Comme il est faisable à vélo en évitant certaines portions trop dures ou techniques, j'ai donc voulu essayer de voir et comprendre cet engouement de milliers de fidèles ou profanes pour parcourir ce long chemin de 900km à travers l'Espagne.

Pour éviter la chaleur et la foule, je suis parti courant Septembre. Avec la pandémie de Covid-19, je prenais certes un risque mais qui n'aura finalement pas été trop gênant mis à par quelques fermetures d'auberges ou des protocoles sanitaires drastiques.

Je m'y attendais. Le Camino Frances n'est pas toujours une randonnée plaisir. La traversée de la meseta (plateau d'altitude d'Espagne), dans un campagne désertique balayée par le vent et les dénivelés des Pyrénées et de la Galice sont des vraies épreuves. Mais il y a beaucoup de sites à voir, de rencontres à faire et les arrivées à Santiago puis au phare de Finisterra sont magiques. Un très beau voyage, unique et atypique.

 

Suivre ce périple sur Polarsteps (Carte, photos, vidéos et commentaires):

Carte du tracé et des étapes

Le Camino Frances: Vidéo (27mn)

Compte rendu thématique:

 Le programme : 

   

18/09/20 : De Saint Jean Pied de Port à Pamplona. Nuit à l’auberge Jesus y Maria. 

79.6 km. 5:40 de vélo. 14 km/h de moyenne.1669 D+. 25°C max. 10°C mini. Temps variable.

   

19/09/20 :  De Pamplona à Ayegui. Nuit à l’auberge San Cipriano.  

63 km. 4:30 de vélo. 15km/h de moyenne. 1100 D+. 23°C max. 12°C mini. Temps variable avec vent de face et une grosse averse

   

20/09/20 : D’ Ayegui à Najera.  Nuit à l’auberge Puerta de Najera.  

82.4 km. 05:18 de vélo. 15.5 km/h de moyenne. 1181 D+. 23°C max. 12°C mini. Temps beau, un peu nuageux l’après midi 

   

21/09/20 : De Najera à Burgos. Nuit à l’auberge municipale Casa Del Cubo. 

95 km. 05:28 de vélo. 17.3 km/h de moyenne.1305 D+. 22°C max. 8°C mini. Temps nuageux

  

22/09/20 : De Burgos à Valladolid en train. Nuit chez Etienne et Elena. 

  

23/09/20 : Valladolid. 2ème nuit chez Etienne et Elena.   

  

24/09/20 : De Valladolid à Burgos en train puis vélo jusqu’à Fromista. Nuit à l’hôtel San Martin. 

77 km. 04:46 de vélo. 16.1 km/h de moyenne. 470 D+. 20°C max. 15°C mini. Temps nuageux avec fort vent de face.

   

25/09/20 : De Fromista Léon. Nuit à l’auberge Peregrinos San Francisco de Asis.  

114 km. 06:49 de vélo. 16.8 km/h de moyenne. 641 D+. 20°C max. 9°C mini. Temps nuageux avec fort vent de face.

 

26/09/20 : De Léon à Rabanal del Camino. Nuit à l’auberge Nuestra Senora del Pilar.  

75 km. 5:40 de vélo. 14 km/h de moyenne.1200 D+. 20°C max. 10°C mini. Temps variable et vent fort en fin d'après-midi 

   

27/09/20 : De Rabanal del Camino à O Cebreiro. Nuit à l’auberge Casa Campelo.   

91.9 km. 06:13 de vélo. 14.8 km/h de moyenne. 1646 D+. 25°C max. 10°C mini. Temps beau

   

28/09/20 : D’O Cebreiro à Palas Del Rei. Nuit à l’auberge Buen Camino.   

97 km. 5:30 de vélo. 19km/h de moyenne. 1600 D+. 25°C max. 8°C mini. Temps beau

   

29/09/20 : De Palas Del Rei à Santiago de Compostella. Nuit à l’auberge Linares.  

71.9 km. 05:01 de vélo. 14.3 km/h de moyenne. 1174 D+. 25°C max. 13°C mini. Temps beau

   

30/09/20 : Visite (Musée et cathédrale, Musée do Pobo Galego) de Santiago dans la matinée puis de Santiago de Compostella à Monte Aro à vélo. Nuit à l’auberge Monte Aro.    

49.6 km. 03:21 de vélo. 14.7 km/h de moyenne.1032 D+. 23°C max. 17°C mini. Temps gris

 

01/10/20 : De Monte Aro au phare de Finisterra. Retour en bus à Santiago de Compostella. Visite de la Casa Troya. Nuit à l’auberge Linares.  

39.2 km. 02:04 de vélo. 18.9 km/h de moyenne. 637 D+. 18°C max. 10°C mini. Temps  variable. 

 

02/10/20 : De Santiago de Compostella à Porto en bus. Nuit en Warmshowers chez Nuno. 

 

03/10/20: De Porto à l’aéroport en tramway, puis jusqu’à Beauvais par vol Ryanair puis covoiturage jusqu’à Rouen. . 

 

   

Les moments les plus mémorables :  

  • Les paysages de Navarre, de la Galice et les 1ères étapes de la Rioja.
  • L’ambiance un peu spéciale spécifique à ce chemin mythique comme c’est village vivant essentiellement du passage des pèlerins.
  • La belle ville de Santiago de Compostelle.
  • L’arrivée au phare de Finisterra
  • Mon retour via Porto
  • Revoir mes amis à Valladolid

  

   Des regrets ? 

  • C’est vrai qu’à vélo, on ne rentre pas vraiment dans l’esprit, la méditation, la souffrance que doivent vivre les marcheurs. On passe probablement à coté. Mais je me demande si tous les marcheurs arrivent bien à le percevoir.
  • Je ne sais pas si c’est du à mon caractère, du au fait de faire ce pèlerinage à vélo, ou pour d’autres raisons, mais je n’ai pas trouvé cela facile de faire des rencontres sympas. Sur les réseaux sociaux, on lit même certaines critiques ou moqueries. Certains marcheurs envers les cyclistes, certains marcheurs envers ceux faisant seulement des 100 derniers kilomètres. Probablement aussi ceux faisant le camino d’une traite envers ceux le faisant pas étapes. Bref, j’ai un peu l’impression que tout le monde juge les autres.  

  

  

Difficultés rencontrées : 

  • Le col d’Ibañeta n’est pas très dur en soi (pente pas extrême) mais les petites montées très pentues pour éviter dans les premiers kilomètres la nationale sont épuisantes.
  • Le col le plus dur car très long fut pour moi celui d’O Cebreiro.
  • Quelques portions de chemins pas adaptées pour un vélo chargé malgré les conseils du livre surtout en Navarre.
  • Le vent de face surtout entre Burgos et Léon.
  • La partie vraiment ennuyeuse (plat et pas grand-chose à voir) entre 15 km avant Burgos et 15km après Léon. 
  • A Fromista, après une tape éprouvante (vent de face), je trouve beaucoup d’auberges fermées. Celle ouverte est pleine. Je dois me rabattre sur un petit hôtel très bien et pas cher. 

  

  Conseils : 

  • S’alléger au maximum et ne pas prendre de matériel de camping ni pour la popote. Prendre tout de même un duvet léger pour les auberges.  (les draps housse et taie d’oreiller sont fournis, en papier ou en coton)
  • Un vélo Gravel me semble le meilleur compromis pour les routes et les pistes. Un VTT pas trop chargé permettrait de faire plus de portions du chemin des pèlerins. Un VAE est une solution possible avec recharge le soir dans les auberges. 
  • Aller jusqu’à Finisterra, pour le plaisir de voir enfin l’océan, profiter encore de beaux paysages de Galice, rester dans l’esprit du Camino et voir enfin la borne KM 0.000
  • Utiliser l’application « Buen Camino » pour voir la liste des auberges sur le chemin, MAPS.ME pour s’orienter et aller vers un site, Komoot pour voir le profil et le dénivelé à venir. 
  • Avoir bien sur sa crédenciale avant de partir. Pour ma part, je l’ai acheté (8€) auprès d’une association d’Amis du Chemin de St Jacques.
  • Profiter des conseils des maisons du pèlerins (St Jean Pied de Port, Santiago,…).
  • Ne pas oublier de récupérer sa Compostella à Santiago. Vous pouvez la faire personnaliser (2€) avec la date et le lieu du départ, le kilométrage fait. Un tube est vendu (3€) pour la protéger dans le transport du retour.
  • De Finisterra à Santiago j’ai pris un bus « Monbus » pour 9.85€ (billet acheté auprès du conducteur. Il ne s’est pas rendu compte que j’avais un vélo mais je ne pense pas qu’il y avait un supplément. Vélo non démonté et protégé par des sacs poubelles. 4 à 6 départs par jour. Attention pas beaucoup plus de place que pour 1 ou 2 vélos non démontés en soute. Trajet de 2 à 3 heures).
  • De Santiago à Porto, j’ai pris un bus « Alsa ». 34€ pour moi et 15€ pour le vélo. Roue avant enlevée et protection par sacs poubelles. De la place pour 3 ou 4 vélos en soute. WIFI gratuit à bord.  Arrêt à l’aéroport de Porto ou à la Casa de Musica. 
  • A Porto, j’ai eu un peu de mal à trouver un carton pour le vélo. J’avais envoyé un email à 4 magasins. 1 seul (celui de Matosinhos) en avait un qu’ils m’ont venu 5€. Pas facile, le jour du départ, de faire la quelques centaines de mètres avec le carton chargé de mon vélo et de mes affaires pour rejoindre le tramway et l’aérogare. 
  • De Porto à l’aéroport : Par le tramway, très pratique.
  • De Beauvais à chez moi : En covoiturage. Cela marche même avec un vélo. Je l’avais déjà fait 3 fois. Je propose à l’avance de payer un supplément) 

  

Nuitées : 

 J'ai passé 12 nuits en auberges de pèlerins, 1 en Warmshowers, 1 en hôtel  et  2 chez des amis. 

  

Orientation :  J’ai globalement suivi les indications du livre « Le Camino Frances à vélo » avec quelques petits écarts parfois soit pour préférer la route soit au contraire pour préférer prendre la piste. J’ai créé une trace GPS sur Openrunner pour ne pas à avoir tout le temps le nez dans le livre. Le Camino Frances est globalement très bien balisé mais il n’est pas toujours facile à suivre en ville ou lorsque l’on s’en écarte car le chemin n’est pas assez praticable à vélo chargé. A noter que l’on croise sur certaines portions le balisage de l’Eurovélo 3 mais j’ai souvent eu du mal à la comprendre car fléchage pas toujours clair et direction parfois bizarre. , en mode vélo, d’un site à visiter à l’autre. Globalement, le choix des routes était très bon avec peu de circulation.

  

Alimentation :  Je prenais mes petits déjeuners dans des bars ou dans les auberges. Achat de sandwichs, bocadillo ou plus rarement plat chaud à midi. Repas le soir dans des restaurants mais c’est souvent des plats assez gras. Il faut demander pour avoir autre chose que des frites sinon on a a tous les jours.  Les pâtisseries sont bonnes mais pas autant qu’en France selon moi. Mais sauf à Santiago, je n’ai pas cherché à manger dans des bons restaurants. Je me suis généralement contenté du menu du pèlerin à 10€. 

  

Visites:  Beaucoup d’églises et de cathédrales (Roncevaux, Pamplona, Viana, Santo Domingo de la Calzada, San Juan de Ortega, Leon, Astorga, Santiago, Porto). On sature un peu à la fin même s’il faut reconnaitre qu’elles sont généralement superbes. Le musée des pèlerins, la Casa Troya et le musée du peuple Galego à Santiago ont amené un peu de diversité dans ces visites mais juste à la fin du voyage.

   

Météo :  En ce mois de Septembre, je pense avoir eu pas mal de chance. Très peu de pluie lorsque j’étais à vélo : Juste une belle averse que j’ai évité en me protégeant sous un pont d’autoroute. Pas de chaleur mais au contraire un peu frais notamment le matin en montagne (8 à 10°C). Le principal problème, et il fallait s’y attendre, c’était du vent de face qui aura été particulièrement pénible notamment pendant la traversée de la meseta entre Burgos et Léon. 

  

 Des mésaventures ? 

J’ai eu aussi depuis le départ des petits problèmes de changement de vitesses du dérailleur arrière. Mais aucune crevaison. Mal au genou droit lors des dernières étapes.

   

Quelques impressions générales :  

  • Cette année 2020, à cause du Covid-19 a été particulière. Beaucoup moins de pèlerins (75% de moins) et des protocoles sanitaires strictes, pas toujours identiques et parfois un peu ridicules (désinfection des chaussures, des roues du vélo, des sacs, sac à mettre dans un sac poubelle, cuisine interdite).
  • Impression mitigée. Certains locaux semblent un peu blasés de voir autant de pèlerins. D’autres, vous souhaitent allègrement un « Buen Camino » qui fait plaisir. 
  • Impression mitigée aussi avec les marcheurs ou même d’autres cyclistes. Chacun semble un peu être dans sa bulle. Ce n’est pas toujours facile d’amorcer une discussion et cela se limite souvent à quelques mots. 
  • Amusant de croiser, même rapidement, tous ces pèlerins. Beaucoup marchent seuls. Certains écoutent de la musique. Marchent souvent d’un bon pas. Certains à deux ou en groupe discutent entre eux, d’autres prennent leur distance entre chacun d’eux. Se font ils la gueule ? 
  • Quand je vois les très longues portions sur des routes, aux abords des routes, sur des pistes rectilignes au milieu de nulle part, je suis bien content d’être à vélo. Le Camino Frances est tracé pour rejoindre au plus vite et au moins dur Santiago. Il n’est pas vraiment fait pour la beauté des paysages même si certains y trouveront beaucoup de charme. 
  • Le vélo permet assez facilement de s’accorder un petit écart ou de faire quelques centaines de mètres de plus en fin de journée pour chercher une auberge. Ce qui doit moins être le cas à pied où chaque pas doit être compter.
  • J’ai eu l’impression que les pèlerins à pied ne prenaient pas le temps de faire des pauses pour des visites, prendre des photos. Leurs seules pauses semblent être pour manger et dormir.
  • En Septembre, j’ai eu du mal à comprendre pourquoi les pèlerins partent bien souvent si tôt le matin. Parfois à 6h. Il faisait encore nuit. Est-ce pour voir le lever du jour ? Une habitude de marcheur ? Parce qu’avez un coucher tôt, on est forcément réveillé tôt ?
  • Les horaires des auberges ne sont parfois pas en adéquation avec les horaires espagnols. Fermeture de portes à 22h, extinction des feux à la même heure, départ impératif entre 7h et 8h. Et quand il faut aller manger à l’extérieur pour le dîner et le petit-déjeuner, ce n’est pas toujours évident. 
  • A cause de la Covid-19, la plupart des auberges municipales (les moins chères) étaient fermées. 
  • J’ai souvent lu des craintes sur les punaises de lit dans les auberges. Je pense, du moins dans les auberges privées, que le sujet a bien été pris en compte. Tous les matelas et oreillers sont dans des housses spécifiques (genre plastique mais plus agréable).
  • La crainte concernant les ronfleurs est assez justifiée. Prévoir les boules Quies.
  • Les restaurants espagnols servent généralement des frites bien grasses avec leurs plats de viande. Au bout de 2 jours c’est assez lassant. Je demandais donc soit des plats sans frites soit qu’ils puissent me changer l’accompagnement. 
  • Je m’attendais à voir un peu plus d’acte de bienveillance envers les pèlerins. Seuls 2 lieux m’ont marqué : Celui de la cave Irache avec sa fontaine gratuite de vin et celui de ce camp de bivouac situé non loin de San Justo de la Vega. Pour soulager le pèlerin, on voit plutôt des distributeurs de boissons fraiches dans les villages, des panneaux publicitaires pour des taxis, des massages, des auberges ou des hôtels. Mais c’est tout de même sympa de voir de belles peintures murales et ces nombreuses statues de St Jacques en tenue de pèlerin.  

  

Argent : 836€  dont : 

  

  Logement : 162€ (maxi 40€ en hôtel, 12€ en moyenne pour les auberges privées) 

 Visites / Spectacle : 16.5€ pour 3 visites

 Nourriture / boissons : 320€ soit 21€ / jour. 

 Souvenirs : 45€ dont 38€ pour un maillot de vélo du Camino

Transports: 270€ (154€ pour avion Porto Beauvais, 28.4€ pour AR en train à Valladolid, 49€ pour bus Santiago - Porto, 9€ pour bus Fisterra - Santiago 

   

Rencontres : Je n’ai pas vraiment fait de rencontres vraiment sympas. Les échanges sont souvent assez fugaces. Les règles sanitaires strictes ne rendent pas vraiment les gens sympathiques. J’ai même trouvé des comportements un peu bizarres comme ces 2 vététistes espagnols que j’avais croisé une première fois en les saluant mais en ayant eu aucun retour de leur part. Puis, le même jour et les jours suivants, je les ai souvent croisés mais chaque fois ils m’ignoraient complètement. Conclusion hâtive ou non, j’ai bien souvent apprécié l’accueil fait par des dames un peu âgées dans des musées, des restos ou des auberges.  

  

  

 Animaux : A part une biche et son faon traversant le chemin juste devant moi et quelques oiseaux (buses, …), le nord de l’Espagne ne semble pas grouiller de vie animale.   

   

Gastronomie locale :  

  • Chocolat chaud très épais et churros : Le petit-déjeuner particulier en Castille et Léon : C’est un peu écœurant et pas très digeste.
  • J’ai goûté au poulpe grillé à Santiago mais je n’en raffole pas.
  • Mention spéciale pour le restaurant « Garum Bistro » qui ne paye pas de mini ni à l’extérieur ni à l’intérieur mais où les plats sont dignes d’un restaurant étoilé. Rare aussi de voir un resto où l’on vous dit que l’on peut vous changer le plat s’il ne vous plait pas. 
  • Les pâtisseries sont à mon goût moins bonnes qu’en France. 

  

   Quelques chiffres : 

  

  - du 05/09 au 17/09/2020

   - 934 kms en  12 étapes.    

   - 56 h de vélo soit une moyenne de  16.7 km/h. 

   -  16377 m de D+. Moyenne de 1753 m / 100km 

   - 795 photos et  vidéos. 

  - 1 kg de perdu. 

  - Etape maxi  114 km, moyenne 78 km / j. 

Photos à 360°: